samedi 29 septembre 2007

Le 28 septembre

C’est aujourd’hui l’anniversaire de Confucius et nous sommes dans sa ville natale. Il y a de jolies lanternes dans les rues et les arbres sont décorés de lumières de Nöel. La ville a des fortifications contenant un temple en son centre que nous allons visiter aujourd’hui. L’atmosphère est à la fête.
















Depuis lundi, nous avons finalement rejoint Tai’an. Nous étions près de la jonction, mais dans la noirceur, ça devenait dangereux. On a ensuite rejoint la ville, pas petite du tout. Et après avoir zigouné dans la ville pour trouver un guichet automatique qui fonctionne, on a décidé de rester. L’hôtel était dans l’enceinte d’un temple, tranquille et très propre.

On se met en tête de faire faire notre lavage. On se présente aux coins des rues avec notre sac de vêtements et on mime le lavage à la main. Les femmes nous dirigent vers une petite porte avec une machine à coudre. Une gentille dame nous répond. Toujours à l’aide du langage des signes, de dessins et quelques idéogrammes chinois dans le guide on apprend que ça sera 5 dollars, prêt demain à 11h00 et non merci pour le repassage.

Le lendemain, nous avons décidé de monter la montagne sacrée à pied cette fois: Tai shan. Disons qu’on ne la voyait pas au début vu le smog. Nous avons franchi les 6600 marches en pierres jusqu’à 1500 mètres. Le parcours est agréable avec des temples, la nature, des vendeurs de crêpes aux échalotes, d’eau, de légumes…En haut il y a des hôtels et des temples, comme une mini-ville.

On a vu un peu de ciel bleu et c’était magnifique.


Il y avait des feuilles d’arbres jaunes à quelques endroits et des buissons rouges même. Un peu d’automne…mais toujours chaud et humide. Ä valait vraiment la peine. Descente en téléphérique pour épargner les genoux et on réalise que c’était très haut et à pic.

Les quelques 80 km pour se rendre ici à Qufu nous ont confirmé que l’on devait se rendre vers notre objectif : Sichuan, Yunnan. À l’auberge de jeunesse, un gentil employé qui maîtrise l’anglais nous a donné le tuyau sur le comment envoyer les vélos en train. Donc par la suite, on est libre de prendre le train ou l’avion pour se rendre dans la Sichuan.

Génial, on enfourche les caribous et on pédale vers la prochaine station de train à 15km d’ici. Arrivé là, on trouve le lieu où ils semblent empaqueter des bagages. Évidemment, ça ne se presse pas aux portes pour nous répondre puisque personne ne parle anglais. Ça rit nerveusement derrière la vitre du comptoir et finalement quelqu’un se risque. Pas de problème, on enlève les rétroviseurs et voilà pour 20$, ils s’en vont. Nous possédons maintenant un petit papier écrit en chinois, mince comme un papier de toilette, qui se trouve être la garantie que je vais retrouver mes vélos à Chengdu, à plus de 17 heures de train d’ici ! Confiance…patience…Tout ira bien.

Reste maintenant à planifier pour les 2 êtres humains et l’ex-agent secret en tunique asiatique.

Marie-Bri

jeudi 27 septembre 2007






Lundi 24 septembre

Je me lève ce matin autour des montagnes à je ne sais quelle altitude dans un village dont je ne sais pas le nom.

Nous avons pris un autobus de Tianjin à Jinan. Les avions internes et le train c’était « pushi » (prononcer pou-she), ce qui veut dire non. Donc, seul option pour avancer un peu et skipper une zone moins intéressante : le bus.

Un bus comme j’en avais jamais vu. Évidemment, on a eu un extra bagage bien arnaqué mais au moins barguiné. À l’intérieur, pas de sièges. Des couchettes inclinées avec couverture et oreiller style léopard. 3 rangées de larges et 2 de hautes. Un peu d’espace pour aller à l’avant du bus entre les rangées et pas de toilettes.

J’essaie de convaincre François que l’expérience va être très cool. Un maigre « ouais » en guise de réponse. C’est sûr que les couchettes ne sont pas adaptées pour un gars de 6 pieds qui va passer 7 heures là- dedans. Au quart du trajet, le bus ayant arrêté dans tous les villages, les couchettes sont pleines, il y a 4 personnes de plus dans le bus et les individus supplémentaires sont assis sur un mini banc dans le mini-couloir.

De plus, le type évaché en dessous de François s’avère être un pueur de première. Il fume en cachette toutes les heures et au seul arrêt de plus de cinq minutes, il s’achète une grosse bière qu’il boit goulûment, seule nourriture ingérée durant le trajet qui durera finalement 9 heures. Par la suite, il pourra jeter ses mégots dedans et ronfler en viciant l’air de plus belle. L’ayant vu mettre ses billets de yuans mal pliés, en tas, dans ses bobettes, je vous confirme qu’il n’y a pas plus sale que l’argent !

Durant le film genre « tigre et dragon » qui joue dans l’autobus, on se demande bien où est la Chine plus zen. C’est pas dans les environs en tout cas.

Arrivée à 23hres à Jinan, on se couche dans le premier hôtel qu’on trouve. Le lendemain, on esquisse un plan vers Tai’an, une montagne sacrée. On a le moral un peu à terre…toute cette pollution et ce bruit sur les routes ! On choisit, une petite route qui n’a pas de numéro précis et qui passe par des villages.

Ça commence à devenir intéressant. Moins de voitures. Tranquilité, verdure, chèvres. Les chinois qui passent nous klaxonnent et nous montre le pouce vers le haut en signe de « bravo ». Ça veut dire aussi qu’ils ont du respect pour nous parce que ça monte beaucoup et on rush. C’est que la montagne sacrée, elle culmine à 1500m. Détail que je n’ai pas dit à François, car de toute façon, on ne monte pas au sommet. Ça donne tout de même une idée du paysage et de l’effort.

On s’arrête à quelques reprises pour demander si on est sur le bon chemin ou vérifier notre position sur le GPS du portable. Ça y est, la route descend. Arrivés à une jonction, on doit se rendre à l’évidence qu’il commence à faire noir. Merde. Et la jonction avec la 243 ? C’est dans 5 minutes ou dans 2 heures ? On roule 2 minutes et on remarque 2 pictogrammes chinois qui pourraient vouloir dire Hôtel. On s’arrête. Je fais le signe de l’oreiller avec les mains et il me propose de voir la chambre.

Parfait, une grande chambre propre avec 2 lits. Toilette commune (nous sommes les seuls clients !)et pas de douche. Ah bon ! Ça fera parfaitement l’affaire pour les 2 clowns québécois perdus. De plus, sa femme comprend rapidement qu’on a besoin d’un sérieux nettoyage et nous amène 2 gros thermos d’eau bouillie et une bassine. C’est déjà plus luxueux que le camping et ça fait du bien. L’eau bouillie sera aussi la base de notre repas, accompagnant nos Ramens que l’on traîne depuis 1 semaine parce que « ça pourrait nous sauver » que je répète à François. Une expression bien connue de la famille Brosseau et utilisée à toutes les sauces par Jack.

Ce matin, on poursuit notre parcours.

Marie-Bri

vendredi 21 septembre 2007








Le 19 septembre, jour 30

C’est aujourd’hui le départ officiel du trajet de vélo. Après 1 semaine à Pékin, il était temps que l’on procède. Mais il y a tant de chose à voir à Pékin qu’on aurait pu y rester 1 mois ! Donc, nos premiers 60 km. Trafic pour sortir de la capitale. Nous avons choisi la nationale G104 pour se rendre à Langfang où nous sommes en ce moment. Cette ville est un point que nous avons identifié sur la carte qui ne figure évidemment dans aucun guide et qui est à mi-chemin avec Tianjin, une grosse ville près de la mer. C’est là que nous allons demain. Par la suite, on va vers Qingdao, une ville portuaire. Ça pourrait bien nous prendre la semaine !

Sur la route, nous avons croisé des véhicules de toutes sortes et dans toutes les directions: camions, pseudo-rickshaw, charrette tirée par des ânes, vélos électriques. Il y a habituellement une petite voie cyclable pour nous et les chinois. On a acheté des fruits au bord de la route, en mettant en pratique les chiffres 1 à 12. Un bon melon juteux, des poires asiatiques énormes et succulentes le tout pesé à la main évidemment.

Côté végétation, il y a des champs de maïs surtout et des vignes ! On a en effet goûté au vin Great Wall hier pour accompagner notre canard rôti à la pékinoise. Un peu râpeux, mais bien honnête comme dirait Louis-Charles.

Température agréable de 25 celcius. Routes bordées d’arbres qui nous font de l’ombre (merci !). Qualité de l’air médiocre : smog et poussière. François songe à s’acheter un masque et Bijou aussi. Les chinois semblent étonnés et nous sourient. On s’amuse à dépasser les vélos électriques.

L’Inde a finalement été une introduction drôlement pertinente. Après avoir passé 12 jours à côté de Bagga notre chauffeur, j’ai inconsciemment appris à gérer le mouvement sur une route et anticiper les autres. Lorsque la lumière est verte les voitures peuvent tourner quand même dans ton sens et en sens inverse. Et le clignotant…ce doit être en option sur les voitures. Le klaxon est beaucoup plus utilisé par contre. Il faut être extrêmement vigilant, mais à côté de l’Inde, c’est relax ! Par contre en Inde j’étais en voiture pas à vélo…nuance capitale.

On a hâte de se diriger vers un univers plus vert…encore faut-il que ça existe ici.

Marie-Bri





Pékin en septembre

Visite de la cité interdite.
Vu la face de Mao presque tous les jours à la place Tiananmen.
Le palais d’été de Cixi, l’impératrice royale dépensière..
Marché 10 km sur la Grande Muraille avec Benjamin et rencontré Marie-Eve et Marie.
Souper de famille avec le même groupe au boui-boui de notre rue, la propriétaire amicalement rebaptisée Rita par Marie-Ève.
Zoo de Pékin défraîchi et ses pandas.
Le Temple du ciel, des nuages et autres choses célestes.
Les monuments olympiques tels que le stade en nid d’oiseau et la piscine en pseudo-cube de cristal sont impressionnants, mais pas terminés.
Posté un colis de vêtements chauds.
Achat d’un atlas de la route (2 heures dans une librairie).

Affirmations :
TOUT est cuit dans l’huile, sauf les dumplings.
Une grosse Tsingtao au dépanneur vaut 38 cennes canadiennes.
J’ai vécu 2 choses gênantes depuis mes 29 ans : l’expérience flash-pass de La Ronde et passer en premier dans les manèges et deuxièmement, demander un doggy bag dans un boui-boui chinois pour un repas à 4.20 dollars pour 2 (grosse bière incluse).
Le poncho de pluie est très à la mode.
Forget about english-speaker in China.
Hong Kong, c’est vraiment pas la Chine.

Questions :
Comment être certaine que je ne mange pas du chien ?
Est-il normal d’aller au Mcdo pour manger moins gras ?
Pourquoi il y a TOUJOURS de la tiraille dans la viande ?
Et le fromage, ça vous dit quelque chose ?
Quel est le nom de ce fruit blanc et mauve qui goûte à la fois le concombre et la tomate ?

Marie-Bri

jeudi 13 septembre 2007

Arrivée à Pékin



Le 12 septembre

Je suis toujours vivant. Après cette interminable journée. « On a déjà voyagé » qu’ils disaient. Eh bien imaginez-vous que ce matin, pour notre départ de l’aéroport, les 2 clowns n’avaient pas de carte routière et ils parlent plus finnois que chinois ! Évidemment oui ! Soudainement, je me retourne et le rigolo est assis dans un champ avec son ordinateur et son GPS, essayant de trouver le nord…Disons que ce n’est évidemment pas un agent secret. On a donc passé toute la journée à se rendre vers la ville et une fois arrivés downtown, on a pas l’adresse de l’hôtel qu’on a réservé ! Mais qu’est-ce que je fous avec eux ? Tout ceci est RIDICULE ! Et eux, ils ont pris une douche et vont boire une bière…c’est ça. J’en ai marre moi ! J’aime bien avoir les oreilles au vent, mais je veux savoir où je vais.

Bijou

mardi 11 septembre 2007






Le 10 septembre 2007-Jour 21

Déjà terminée cette petite semaine de congé. Un peu de luxe, une coupe de cheveux et des antibiotiques, ça vous remet un homme sur la route ! Nous avons quand même bien profité de la région. Hong Kong island et ses quarptiers huppés, Kowloon et ses marchés de babioles et ses vendeurs de contrefaçon, les plages de Lantau (coin idéal pour faire la randonnée quand vous n’avez pas la diarrhée) et finalement, Macao avec son allure portugaise par endroits et ses riches casinos.

C’est quand même drôle de se balader de façon anonyme. Ici, personne ne se précipite pour nous donner la main ou nous prendre en photo ou nous demander « which country sir ? ». Bien différent de l’Inde et probablement du reste de la Chine aussi.

Hong Kong, c’est adéquat pour une escale de quelques jours, mais sinon c’est bruyant, pollué et étouffant à la longue. Une grande ville avec un peu d’exotisme, mais sans charme particulier, sinon la nuit. En route pour Pékin demain !

François et Marie-Bri




Jour 17, le 6 septembre 2007

Ce matin, entraînement au gym et réunion d’affaires, en espagnol, au lobby de l’hôtel, avec un gars des Îles Canaries nous exposant les vertus de sa machine à souffler du polymère. On s’esquive au bout d’une heure de « muy interesante ». « Muchas gracias » et hop en ville.

Hong Kong, c’est le paradis du shopping. Il y a des boutiques partout. Mais qui peut bien acheter tout ces trucs ? C’est à un tel point que l’on se demande s’il y a autre chose à faire ici.

Hong Kong, c’est beau et décadent. Uniquement des gratte-ciels qui ont une architecture diversifiée. De plus en plus haut. Et pour couronner le tout, à 20h00, tous les soirs, ils s’illuminent de part et d’autre de la baie de Victoria pour nous offrir un spectacle de néons colorés et d’effets visuels synchronisés. La vue panoramique et nocturne de la ville en lumière est grandiose. C’est seulement à ce moment qu’il est possible de comprendre ce que signifie HONG KONG et sa démesure !!! C’est un peu comme être dans un monde futuriste. Magnifique…

Quelle joie d’aller à épicerie ! Après 2 semaines de boui-boui, on peut enfin acheter des produits frais et de toutes marques et à prix fixe. Et même, c’est un fromage de France ou de Hollande que vous désirez ? Il suffit de dénicher l’étage de la nourriture dans un des centres d’achats et les produits les plus fins sont à votre disposition. On a retrouvé nos vieux trucs de voyageurs : les sushis sont en réduction après 20h00.

À Québec, on avait acheté à l’épicerie asiatique un fruit spécial pour goûter. C’est gros comme un ballon de football et possède une écorce presque dure comme du bois avec des centaines de protubérances épineuses. On l’avait mis au frigo et il avait finalement pourri, sans qu’on puisse le déguster ou même voir de quoi avait l’air la chair. Sur la rue aujourd’hui, on en a trouvé, la chair déjà extraite par la vendeuse et prête à manger. En entrant dans l’ascenseur de l’hôtel, une gênante odeur d’oignon s’échappe de notre sac de provisions. On est certain que c’est notre sac parce que les autres ont des sacs de magasinage de vêtements et de parfums. Arrivé à la chambre, on se dépêche de vérifier. C’est bien ça qui pue. On se risque tout de même à goûter : un mélange complexe d’oignon et de banane très sucré…Spécial, mais c’est tout de même aller à la poubelle, à l’extérieur de l’hôtel parce que ça embaume.

On a tout de même pris le tramway pour rentrer, ce moyen de transport pour les pauvres, au coût de 28 cennes canadiennes. Quant à Bijou, il passe son temps à l’air climatisé de l’hôtel et nous a promis de nous accompagner demain si on allait manger dans une gargote. On veut aussi lui montrer les marchés de poissons. C'est-à-dire des dizaines d’aquariums avec de gros poissons vivants en attente d’être cuisinés.

François et Marie-Bri

mercredi 5 septembre 2007



Le 5 septembre 2007

Quel soulagement de voir les 2 vélos et notre sac à la consigne sains, poussiéreux et saufs! C’est que je ne vous avais pas dit de quoi avait l’air la consigne. Une bicoque défraîchie au milieu du stationnement des taxis, avec leurs rabatteurs affamés de touristes aux alentours. Trois gars inhospitaliers assis sur des cages à poules au milieu de bagages de toutes sortes, nous ont remis un ticket d’épaisseur papier de toilette sur lequel 3-4 chiffres étaient écrits à la main et les mots : at your own risks. «Is it safe here ? No problem madam. Is it open at 4 o’clock AM ? No problem 24 hour. » Finalement, c’était vrai.

On a dépensé nos derniers roupies à l’aéroport et pour la première fois, on a pris l’avion pour aller encore plus loin, changer de pays, mais pas pour retourner à la maison. C’est quand même particulier. C’est comme si on réalisait que le voyage, loin de finir, ne faisait que commencer.

Arrivée à Hong Kong, toute qu’une surprise ! Vu des airs c’est une jungle de gratte-ciels aux allures modernes et luxueuses. Autour, plein de petites îles vertes entourées de sable jaune. Magnifique. Débarquement à l’aéroport. Après avoir passé les douanes, on passe une heure devant le stand touristique à prendre des informations sur les transports et on collectionne les cartes de la ville. On questionne sur la circulation à vélo. Réaction de surprise évidente sur le visage blanc de la petite madame : « bicycle in Hong Kong ? Crazy traffic, dangerous. Impossible. Only highways. » Ah bon ! C’est vrai que l’aéroport est sur une île artificielle reliée par un pont qui est le seul accès sans voie cyclable. Alors là gros problème ! Les vélos en consigne : 400$ pour la semaine. Ici les « budgets hotel » se font rares et d’y aller avec les vélos démontés…impossible. Vous auriez du nous voir faisant la tournée des agences et essayant de négocier une chambre d’hôtel dont les prix varient autour de 200$ la nuit… C’est là qu’on commence à se sentir un peu tout nu.

En attendant Marie-Bri se meurt de faim. Elle découvre alors son dépanneur favori : le 7 eleven. Elle y retrouve alors son alimentation japonaise : du thé froid de toutes sortes, du café froid et des petits plats à réchauffer au micro-ondes. Après un repas frugal, on prend notre décision : un hôtel à 100 piastres la nuitée et, après négociation, ils acceptent d’emmener les vélos avec nous dans l’autobus navette de l’hôtel pour une charge supplémentaire.

Hôtel standard certes, mais propre avec une bouilloire pour se faire des ramen et du thé et internet gratuit dans le lobby. Disons que pour nous, c’est du gros luxe. Surtout après l’hôtel Namaskar de Delhi… En plus l’air climatisé fonctionne et il y a du papier de toilette, shampoing, brosse à dent et divers petits luxes inclus dans le prix.

Aujourd’hui on est allé voir à pied les pensions cheaps pour touristes indiquées dans notre guide. Pour 30 dollars de moins, il y a de la place pour stocker les vélos et c’est tout. Après en avoir discuté avec Bijou, nous avons décidé de prendre une semaine de repos luxueuse et de rester ici. Beaucoup moins compliqué et beaucoup plus confortable. Tant pis pour notre budget. Ici tout est cher, c’est comme ça, on économisera plus loin.

Pour ce qui est de la ville, ça peut ressembler à Tokyo, mais sans pistes ou voies cyclables. Peu de vélo. Donc pour les déménager remontés, ou pas, bonne chance ! Ils resteront donc dans leurs sacs cette semaine, on visitera à pied. No guilt, happy. Allons visiter cette métropole grandiose qu’est Hong Kong.

Marie-Bri et François

lundi 3 septembre 2007

3 sept 2007

Je commence à en avoir marre moi de me faire trimbaler dans le coffre de la voiture. On était supposé faire du vélo et ça fait 12 jours qu’on ne fait que de la bagnole. C’EST RIDICULE !!! On me fait visiter des choses à l’occasion, mais on m’oublie pour le Taj Mahal. On m’a offert à une vache sacrée. On m’a mis dans une cage à tigre comme appât et on a menacé de m’y laisser.

Évidemment, ils se servent de moi pour prendre des photos d’enfants ! Et qu’est-ce qu’ils ont ces indiens à toujours vouloir se faire photographier avec les 2 zigotos. Ils sont pourtant bien ordinaires et ils portent toujours les mêmes vêtements puants. De mon côté, ma tunique est auto-lavable évidemment, vieux truc d’agent secret. Parlant d’agent secret, vous êtes sûrement au courant qu’un certain James Bond m’a servi de doublure pour le film Octopussy. J’ai évidemment refusé de loger dans ce Lake Palace Hotel autour du lac Pichola, assez crasseux.

Si vous en avez marre de leurs messages à l’eau de rose, regardez mon album photo. Beaucoup plus intéressant.

Bijou







3 septembre 2007

Après quelques jours, je croyais qu’un mois venait de passer. Je peux vous dire que l’Inde est un dépaysement complet. Rien de tel au Canada. Un vrai choc culturel. Globalement, je trouve qu’elle ressemble à un amalgame entre le Pérou et le Maroc. Il fait chaud, très chaud… Difficile de faire du vélo dans ces conditions. Heureusement que nous les avons laissés en consigne à l’aéroport. Marie se demande si on sera en mesure de les récupérer au départ. L’agence de consigne stipule que d’y laisser nos bagages est à nos risques (donc risqué ???)…. Nous verrons bien.

Pour ma part, initialement, il me semblait impossible de pouvoir rester ici plus que les quelques jours prévus en escale (soit 2 semaines). J’ai beaucoup de difficulté à gérer la surpopulation et le manque d’intimité qu’elle engendre. J’ai besoin de ma bulle et ce n’est pas ici que je peux la trouver. Il y a toujours quelqu’un qui veut te dire ou te vendre quelque chose… Les indiens sont gentils mais un peu harcelants. Cependant, avec le temps, j’ai pu apprécier davantage mon séjour ici. C’est tellement différent… Au milieu d’un chaos assez évident se cachent des trésors d’une beauté remarquable. Tellement de choses à voir… Une fois accoutumé aux petits inconvénients, tout devient merveilleux. De plus, la nourriture est vraiment excellente. C’est le paradis pour les tous les végétariens de ce monde. Chaque met est un riche mélange d’épices au goût exquis. Un pur délice

La population est assez pauvre, mais semble relativement heureuse et satisfaite de sa condition de vie. Elle est pacifique, amicale, respectueuse, et généreuse. Elle est toujours prête à aider ou rendre service, trop souvent, malheureusement, pour quelques roupies… Le pays manque globalement d’organisation et beaucoup de salubrité. Un bon coup de balais à la grandeur du pays ferait le plus grand bien… La machinerie est désuète et plus que manquante. Cependant certains signes, de bon augure, indiquent un développement évident. À mon avis, le pays devrait prospérer adéquatement dans les prochaines décennies.

Ma principale constatation est l’absence de ségrégation profonde entre les riches et les pauvres (elle existe mais moins apparente…), ou entre les différentes religions existantes. La majorité de la population se partage plus ou moins la même misère, sans jalousie, violence ou envie. La dichotomie qui m’apparaît plus marquée est celle qui règne entre les sexes. D’un coté, les hommes qui occupent l’ensemble des fonctions sociales, et de l’autre, les femmes qui s’occupent principalement de la maison et de la famille. Les sexes se mélangent très peu entre eux. Par exemple, au cinéma, les files d’attente sont séparées (et celle des femmes est beaucoup plus lente…) Au restaurant, les hommes mangent entre eux et les femmes, bien on ne les voit pas beaucoup, etc. Le plus curieux est l’affection que les hommes se démontrent entre eux. Ils se tiennent par la main ou le cou, comme les filles le feraient au Canada. Les femmes, pour leur part, ne démontrent que très peu de contact entre elles. C’est vraiment le monde à l’envers.

Il est également étonnant de voir comment le règne animal est inclus dans la société. Ici, tout être vivant est libre de vivre là où bon lui semble. Les vaches, moutons, chameaux, singes, chiens et autres, circulent (parfois à leur risque…) sur les routes comme dans les villes. Je peux vous assurer qu’il est très fascinant de voir une vache, pénarde, au beau milieu du pire trafic urbain imaginable…. Même qu’ici, la distinction entre l’homme et l’animal est parfois très mince. Imaginez seulement un homme maigre, édenté, sale et abattu, couché à même le sol terreux, et dominé nonchalamment par une vache grasse, en santé, et bien nourrie (parfois de déchets urbain, mais bon…). Et ce, sur le même coin de rue, au beau milieu d’une population locale indifférente de la situation. Et la pitié ??? Difficile, dans une condition de surpopulation, où chacun doit lutter pour sa propre survie. Certains s’en sortent un peu mieux que d’autres, et voilà tout…

Bon je vous laisse sur cette note. C’est déjà la fin de mon séjour en Inde. Ce fut une expérience très enrichissante. Demain on quitte l’inde pour Hong Kong. Un jour je reviendrai ici pour un séjour plus substantiel. J’ai comme l’impression que beaucoup de choses seront alors différentes.

À bientôt,
François


Le 2 septembre 2007, jour 13

Aujourd’hui, on a erré dans le bazar pour dépenser quelques roupies. 3 t-shirt à 2 dollars bien barguinés, une chaînette de pied cheap, et de la nourriture locale. En observant, on comprend que c’est 15 roupies/kilo pour les bananes, 20 pour les oranges et 60 pour les pommes grenades, 10 à 12 roupies pour l’eau. On a mangé des chaussons fourrés aux légumes et curry (samosa) et du fromage cuit dans l’huile et enduit d’une sauce sucrée. Le tout est très végé, mais avec gras trans +++++.
Lavage fait et séchage dans la chambre. On est près pour la route demain. On a préparé un CD de photo pour Bagga. J’espère que ça lui fera grand plaisir. C’est drôle de le quitter après 12 jours de voyage ensemble. Il nous a bien aidé et je peux maintenant compter jusqu’à 13 en hindi. Je suis très satisfaite de ce que l’on a fait. J’avais pour objectif de voir le Taj Mahal et j’ai finalement sillonné presque tout le Rajasthan.

Marie-Bri



Jour11-Le 31 août 2007

Nous sommes à Jodhpur (Rajasthan, Inde) la cité bleue. En effet les murs de la majorité des bâtiments dans la ville fortifiée sont peints en bleu. Il paraît que ça éloigne les moustiques. On est passé par tellement de paysages. Montagnes de pâturages, de marbre, forêt tropicale…et un peu avant cette ville, le début du désert, tout de même vert vu la mousson mais avec des gros grains de sable le long de la route et des montagnes de roc poli par le vent.

Chose curieuse, plus on remonte vers le nord et plus il y a de pélerins. Des gens qui marchent par dizaines le long des routes. Ils vont au temple nous dit Bagga…Mais quel temple ? Depuis quand marchent-ils ? On n’a pas encore eu de réponse satisfaisante à ce sujet. Des fois, un camion de bananes arrêté sur la route les ravitaille gratuitement.

Je ne m’attendais pas à voir tant de verdure et de nature en Inde. C’est donc que l’humidité, ça nous fait suer, mais ça fait aussi pousser les plantes. À Udaipur, il y avait pas mal de lacs. Ils ont été créés artificiellement avec des barrages. C’est là qu’il y a un hôtel tout blanc au beau milieu du lac, accessible par bateau…et c’est là qu’ils ont tournés le film de James Bond : Octopussy !

Nourriture excellente, on prend toujours le menu végé qui est varié. Le meilleur à date : l’assiette de légumes du maharaja. Un mélange de légumes et bananes, pommes, le tout au curry évidemment. Ça fait différent des autres voyages ou on mange toujours à l’épicerie. Ici, aucune épicerie. Des marchés, des bazars et des vidanges. On est allé chez l’habitant aussi. On a très bien mangé et on a vu comment ils font les chapatis (genre pain pita au blé). On a goûté au maïs cuit sur la braise.

Marie-Bri