lundi 29 octobre 2007

29 octobre







Xichang. Ville où il y a eu un lancement de fusée le 24 oct. On a bien essayé de se rendre sur le site aujourd'hui, mais sans succès. On a poireauté en mangeant des graines de tournesol à une station de bus. On a demandé à un chauffeur de taxi, mais pour 50$, on a laissé faire. On est allé à l'information touristique. Vu qu'on est étrangers, il faut aller s'enregistrer au bureau du parti communiste de la préfecture de Liangshan, disent-ils. Très bien, testons les chinois. Balade de pousse-pousse. Rendu là, personne n'est au courant et on n'entre pas comme dans un moulin. Échec. Dans une agence de voyage, on se fait CONFIRMER que non, nous deux, on ne pourra pas y aller. On a finalement compris. Échec et mat.

On a visité la vieille ville qui est très typique. Des maisons minuscules dans un labyrinthe de ruelles. Des petites portes donnant sur des pièces non éclairées. De jolies gerbes de fleurs rouges ou roses qui semblent pousser comme des mauvaises herbes. Les égouts à ciel ouvert. Un vieil homme recousant son pantalon. Les enfants qui reviennent de l'école et achètent des bonbons.


Les affiches sont traduites dans une nouvelle langue. Celle utilisée par l'ethnie des Yi depuis le 13ième siècle. On dirait une écriture de martien !

Pour ce qui est de la dernière semaine, on peut dire que l'on a voyagé dans la Chine profonde. Il y a plusieurs ethnies par ici. On peut les distinguer, entre autre, par leurs chapeaux. Le chapeau de la soeur volante, celui du cuisinier teint en bleu ou mauve, etc.
Ça nous met dans l'ambiance de l'Halloween. De plus, on a passé des villages où il y avait des régimes d'épis de maïs accrochés aux murs extérieurs et aux toits entrain de sécher.
Nous avons reçu une pseudo-invitation pour une soirée costumée à Xichang. Cela confirmerait-il l'existence de cette fête en Chine? À suivre le 31.

On s'est retrouvé dans un village où il y avait une petite auberge, genre chez l'habitant. J'ai donc partagé la toilette avec les porcs. On s'est lavé en maillot de bains dans la cour avec la bassine sous le regard amusé des poules.
J'ai pu choisir mon souper directement dans la cuisine. Le soûlon du coin a dormi dans la chambre d'à côté. Le tout séparé par un intime mur peu insonorisé. Nous l'avons surnommé le pochard. Un individu de grande classe. Et que dire de la fille de joie au hoquet incessant qui l'accompagnait!

Les paysages de la campagne sont à couper le souffle. Le contraste des couleurs...et des modes de vies. Peut-on nous expliquer pourquoi la Chine a un programme spatial pendant que les habitants labourent les champs à la charrue et aux boeufs? Bijou est scandalisé. Dans certains villages on voit que la moto, c'est un cheval-vapeur pour les chanceux. L'autobus est remplacée par la carriole où une famille complète de vieux militaires et de soeurs volantes prend place.

Côté météo, ça s'est grandement amélioré et le bronzage à mi-cuisse est débuté. Nous avons gravit une montagne à pied hier. Le mont Lushan s'élève au pied du lac Qionghai. Splendide avec ses temples encore habités par des nonnes aux cocos rasés.

Direction plein Sud vers Kunming.

Marie-Bri et François





Le 23 octobre

Nous sommes dans le parc national du glacier Hailuogou, situé à la base de la montagne Gongga, une géante de plus de 7500m. Nous sommes arrivés à la petite ville de Moxi à vélo. Il y a des bus et minibus qui font la navette dans le parc. Nous avons laissé les vélos en consigne dans un hôtel, le parc n’étant pas accessible à vélo. On a compris pourquoi. Les chinois sont incroyables. Ils construisent des routes à flanc de montagne, dans la boue et les bus continuent de klaxonner pour passer. On dirait toujours qu’il vient d’y avoir un éboulement.

Nous couchons 2 nuits dans le parc national. La première nuit, c’était hier, un hôtel 3 étoiles (hahahahaha !) pas de chauffage ! Et l’eau chaude entre 20h00 et 22h00 seulement. Bijou était très déçu, mais on n’avait pas le choix puisqu’il n’y avait pas de place dans l’Hôtel du camp 2, là où il y a les sources thermales.

Ce matin, nous avons monté en téléphérique à la base du glacier à 3600m. Nous avons eu la chance que ce soit clair pour environ 1 heure. La montagne est imposante et majestueuse.
Nous sommes descendus sur le glacier en tant que tel, mais pas trop loin, c’est rempli de crevasses. Bijou s’est d’ailleurs aventuré un peu trop loin et je l’ai rattrapé juste à temps. Quel imprudent ! Il y avait un service de porteur pas gratuit pour remonter jusqu’au belvédère. François se demandait si c’était difficile, alors on a testé la chose. On a monté un porteur pour une partie du trajet. Je crois qu’ils étaient assez impressionnés. Bijou voulait évidemment qu’on se fasse payer…

Là on vient de passer un bon 2 heures dans les sources thermales. Le décor est paradisiaque. Les arbres sont un peu jaunis par endroit, on peut voir une partie de la montagne géante enneigée et le lever de la lune. Il y plusieurs bassins d’eau à différentes températures, des bains et un sauna de vapeur sulfureuse. En haut, on voit d’où la source sort de la terre. On se relaxe bien.

On a rencontré 2 Hong Kong-ais (les gens de Hong Kong ne sont pas des chinois) qui se demandent comment on fait pour communiquer. Eux, ils parlent la langue et trouvent difficile d’obtenir des informations adéquates !

Demain, on sort du parc et on se rend à Shimian, prochaine ville où on devrait pouvoir trouver du logement.

Marie-Bri






Le 21 octobre

Bon, léger pépin. C’est que hier matin lorsque je me suis levée, j’ai vu de la neige sur les sommets environnants. Bon, c’est beaucoup plus haut me suis-je dis.


On a monté 50 km jusqu’à Kangding. Que de la montée. On se rapproche de plus en plus de la neige, on est à 2600m. On finit notre journée, il fait froid.


Puis en fin de soirée…il neige ! Pas tout à fait une joie. Aujourd’hui, on a fait de la recherche sur internet. Météo froide, « chance » de neige et on a que de la montée à faire jusqu’à plus de 4000m et…ouf ! Finalement, on est monté à moins de 3000m peut-être. Je ris de me voir misérable. C’est que je me sens misérable avec mes souliers Crocs avec des trous par ce temps de chien, mes bas qui se mouillent…alors je mets mes bas puis, un sac blanc de plastique par-dessus, puis les Crocs. Hahahahaha !

Bon, on peut faire 8 heures de bus jusqu’à Litang, ville à 4000m et voir ensuite…comme s’il allait faire plus chaud. Comment ai-je pu penser qu’il aurait pu faire chaud ici ? Enfin, c’est pas ce que j’avais eu, ou retenu comme information. Maintenant, on doit faire avec. Je n’aime pas revenir sur mes pas ou devoir rectifier mes objectifs à la baisse. Mais ça fait partie de la vie, ça s’appelle l’adaptation. C’est ce que mon psychiatre-charlatan nommé Bijou me raconte en tous cas. Pour 1 yuan la minute d’écoute, il fallait vraiment que j’en ai besoin.

Je me rends compte qu’on est rendu dans un autre monde ici. Ce n’est pas vraiment la Chine. C’est une préfecture de la province du Sichuan qui est un territoire de transition vers le Tibet. Les gens ont la peau plus foncée et les yeux un peu moins bridés, ou plus ? en tout cas différents.
On voit les femmes avec des foulards ou des accessoires de couleurs vives contrastant avec leurs cheveux très noirs. L’animal fétiche ici c’est le yak. Ce soir on a mangé de la viande de yak. Hier, j’ai bu du thé au beurre de yak. Oui, oui, du beurre de yak. Un goût salé et doux à la fois. J’ai bien aimé.


Dans la rue, on vend des végétaux que je n’avais jamais vu. Une grosse carotte rose-rouge, une courge verte pomme au relief irrégulier comme si elle était pleine de verrues et des minis-kiwis.
Les noms de rues et les affiches sont traduits dans une nouvelle langue pour mon œil : le tibétain. Visuellement, ça ressemblent plus à l’hindi que le chinois. Des lettres accrochées par le haut comme à un plafond et des courbes nouvelles.

Demain, on redescend nos 50 km de montée ardue et on va vers le sud sur la route 108. Plein de belles choses nous y attendent sûrement.

Marie-Bri
Le 19 octobre

La journée que nous appréhendions le plus à date est faite. Il s’agissait de monter à 3000m en partant de 1000m. Incroyable, mais fait. Après Ya’an, nous avons couché à la ville du poisson. Je l’appelle comme ça, car je ne sais pas son nom et son 2ième idéogramme ressemble à un squelette de poisson. Ensuite on s’est payé 22km de plus au trajet pour monter dans le parc national de la forêt de Erlang.
Des eaux turquoise qui valaient le détour. Magnifique ! Il y avait du logement en haut. En arrivant on était transit de froid et mouillés, on, incluant Bijou. Heureusement, l’eau de la douche est chaude voire même brûlante. La dame nous prête des manteaux d’hiver genre parka russe kaki avec un col de poil.
Bijou, déjà couché au lit, se met à se plaindre que la manette de TV est sous lui et que ça le rend inconfortable. En voulant la retirer je me rends compte que…c’est la manette de la couverture chauffante ! Bien je ne l’ai pas fait chômer. On s’en est même servi pour réchauffer le linge avant de partir.

Donc notre journée commence dans la bruine, continue dans la bruine et finira dans la bruine. On monte encore, encore et encore. Peu d’arrêts, car on se refroidit vite. Arrivé en haut il y a un tunnel qui passe dans la montagne. Je crois qu’il faisait 4 km, en tout cas minimum 2 km.
De l’autre côté, les nuages sont plus haut et on peut voir les villages en bas. On se sent assez privilégiés d’être là. On peut aller jusqu’à 50 km/h en descendant, c’est assez grisant.

On trouve un hôtel à la ville en bas et vite un bon thé pour se réchauffer. Il y a toujours une bouilloire ou de l’eau chaude dans les hôtels ou auberges. Ça nous permet de se faire du gruau le matin, du thé et des ramen pour boucher un coin lorsqu’on finit notre journée de vélo. Le repas de ce soir-là : tofu, riz, chou et patates.

Marie-Bri










Le 16 octobre

Voilà déjà 3 jours que nous sommes à vélo. Oui ! Il y a de la verdure en Chine ! Des rizières, des champs de thé, de maïs et on étend tout ça dans la rue pour les faire sécher. À Xi’an, on s’est fait voler notre appareil photo par un pickpocket. Enfin, c’est ce qu’on croit parce qu’un vrai pickpocket, ça ne se voit pas. Évidemment, notre agent secret dormait dans le sac, très utile.

Donc, arrivé à Chengdu, ce fut corvée de magasinage en règle. Appareil photo et équipement de plein air. Avec des informations en chinois. Quand tu retournes ton appareil le lendemain parce qu’il ne fait pas de belles photos de nuit et que oui tu as besoin que la différence de prix soit mis sur la carte de crédit parce qu’on aimerait bien avoir une garantie quelconque eh bien bonne chance ! Enfin c’est fait. Pour l’équipement de plein air (poêle, sacs de couchage, tente, matelas de sol), on s’est rendu compte en regardant le dénivelé de la route que ça montait en chien (jusqu’à 5000m !) et que les villages semblaient assez petit. De plus, on lit le blog de 2 français partis depuis 3 ans faire un tour du monde à vélo et dans ce coin là, ils ont du monter la tente pour la première fois en Chine parce que la route était assez difficile et ils n’avaient pas encore atteint le village. Alors, comme on ne sait pas dans quoi on s’embarque, il vaut mieux rester sécuritaire. Si on en a besoin, même si c’est juste une fois, il faut l’avoir.

Grand re-départ le 14 donc, anniversaire de François. Nous sommes arrivés à Qionglai, une petite ville avec une ancienne cité à l’intérieur, très jolie. Nous avons mangé de la fondue dans un restaurant où il ne devait pas y avoir eu de touriste depuis belle lurette. C’est –à-dire que les gens des autres tables un peu pompettes, sont venus nous serrer la main et nous souhaiter « happiness ». Merci, merci, puis-je finir de manger. La serveuse introduisait et extrayait les aliments du bouillon à notre place. D’une main. Elle maniait les baguettes et de l’autre elle parlait au cellulaire avec une amie qui lui disait des mots ou phrases à nous dire en anglais. Ensuite, LA question importanteL « May I take a picture ? ». La réponse affirmative qui suivi amena une ruée d’appareils et de téléphones cellulaires et clic,clic,clic avec tous les employés.

Fin de soirée. Visite en ville. Achat d’un MP3 d’anniversaire pour 30$. Arrivé près de l’exposition de bonsaïs qui est fermée, on se fait inviter quand même à l’intérieur. On nous présente les arbres gagnants…Oui,oui, on reviendra mingtian (demain) !

Ce soir, on s’est payé un taxi pour aller se baigner dans les eaux sulfureuses de la montagne Zhougong. Des piscines du plus au moins chaud sont aménagées dehors. Quel luxe


!

Marie-Bri

Les enfants

J’ai observé que plusieurs tout-petits (moins de 3 ans) ont la tête rasée. Ils ressemblent à de petits moines. Ils n’ont pas de couches. Ils ont des pantalons sans fourches. Donc, il suffit de s’écarter un peu pour avoir les fesses et le zizi à l’air et pisser dignement en public, les jambes pliées par le parent porteur. Délicat à prendre en photo !

La fondue



On en mange assez régulièrement. Ça s’appelle le « hotpot ou hotpot sichuanais ». C’est visuellement et culinairement très intéressant. 2 choix : le poêlon en forme de beigne ou celui à 2 compartiments. Dans celui à 2 compartiments, il y en a un avec un bouillon épicé et l’autre bouillon standard. On se choisit des viandes (en essayant d’éviter le chien, le gros intestin de porc ou les tranches de testicules de taureau), des légumes et on fait bouillir le tout. On trempe ensuite dans la sauce aux arachides et coriandre ou l’huile d’arachide, coriandre et gingembre. Dans le côté épicé, il faut faire très attention de ne pas croquer un grain de poivre. Ça paralyse la langue et ça devient salé pour 10 minutes. C’est désagréable, alors on reste prudent pour les éviter, sinon c’est excellent.



Le 7 octobre

Il a fait drôlement froid aujourd’hui, genre 12 degré. Pluie hier. Depuis Qufu, nous avons fait plusieurs villes. Entre 2 et 5 heures de train debout dans le corridor ! Pas beaucoup de messages, car je faisais un travail de moine à classer les millions de photos pour en mettre sur le blog. Il y a donc de nouvelles photos sur les anciens messages de la Chine. L’itinéraire fait jusqu’à ce jour se trouve dans la section du même nom pour ceux qui veulent savoir exactement où on passe.

Actuellement à Xi’an. La ville où l’on peut visiter les guerriers de terre cuite. Ce que nous avons fait aujourd’hui. Par un beau jour de printemps, des fermiers creusent pour chercher de l’eau et bang ! Ils tombent sur une cave contenant des milliers de soldats de terre cuite grandeur réelle. C’est assez impressionnant. Tous les détails des visages et des habits. Nous partons après demain en avion pour Chengdu, où sont entreposés les vélos.

On a commencé à faire provision de stock de plein air…au magasin à 2 yuans ! Petits gants magiques, petits poêlons, un cendrier qui pourrait nous servir de brûleur…etc.

Hua shan






Village à la base de la montagne du même nom. Une autre montagne sacrée. Différente de Tai shan. 2200 mètres, mais très escarpé. Il ne suffit pas de la monter, il faut ensuite faire les 3 autres sommets. Magnifique ! Le genre de chose que je rêvais de voir en Chine. Des pics de roches polies par le temps avec des cèdres juchés sur les parois. Le contraste des temples et des rubans de souhaits rouges… On est monté dans le brouillard épais, puis soleil chaud et ciel bleu ! Miracle !

On avait prévu descendre en téléphérique. Mais impossible ! Semaine de congé chinoise et hop ! Tous à la montagne. On se retrouve cordés comme du bétail, dans le seul chemin menant 1 kilomètre plus loin au téléphérique. Ça s’énerve en chinois…Bon bien, on opte pour la descente à pied. Bijou n’est pas d’accord cette fois ! À cause de la noirceur dit-il. En effet, à la fin c’était limite, mais au moins paisible ! À 20h00, après 10 heures de randonnée, on était à la chambre. Ce soir-là ce sera repas frugal de Ramen !

dimanche 28 octobre 2007

Luoyang





Différente. Plus d’arbres. Grandes rues aux allures parisiennes parfois. Pas beaucoup de pousse-pousse à moteur. Maintenant qu’on est piétons, c’est bien pratique ! Nous avons visité les grottes de Longmen. Des grottes creusées par les hommes il y a plus de mille ans avec plein de sculptures de buddhas. Des temples aussi. Très joli. Dans la nature.

Kaifeng




Arrivés le 30 sept. Fête nationale chinoise le 1er oct puis la semaine de congé chinoise. Hou la la ! Comme s’il n’y avait pas assez de gens dans les rues. Nous avons visité le parc de la pagode d’argent, son jardin de bonsaïs et le pavillon du dragon. Le marché de nuit avec tous ses petits kiosques de nourriture était assez vivant et odorant ! J’ai goûté à une crêpe aux échalotes et bacon et on s’est abonné au stand à popcorn maison.