mardi 15 janvier 2008

3 semaines en famille

Comme prévu, Lord Peter et Lady Di sont présents au rendez-vous à l’aéroport de Bangkok. Ils amènent avec eux la nouvelle roue arrière pour le vélo de François. Celle-ci est soigneusement, pour ne pas dire obsessivement, empaquetée et cela nous prendra 1 heure, 5 minutes et 42 secondes à dépaqueter.

Je mangerai chaque jour un petit carré de sucre à la crème que Lady Di a préparé avec amour, et parfois même, je me goinfrerai d’un deuxième morceau. Après nous avoir donné les cadeaux qui nous sont destinés, il ne reste plus grand-chose dans leurs bagages. En effet, Lord Peter, m’ayant écouté à la lettre, a bien assimilé le concept « minimaliste » que je voulais lui transmettre dans mes messages. Mais voilà, possédant 2 chemises et 2 pantalons de couleur beige pour tout le voyage, le surnom de « Scout » lui sera attribué, à son plus grand contentement. Il trouvera même un foulard scout thaï égaré dans un tuk-tuk et fera la rencontre d’une cheftaine scout à mobylette qui le fera fantasmer.

Le déjeuner du New Siam Riverside tombe tout à fait dans les cordes de Lady Di. Si bien que tous les matins, ils mangent de 8h00 AM à 10h30 AM au buffet, de sorte que Lady Di, prise par la peur de s’empoisonner avec la nourriture thaïlandaise des autres restaurants, peut sauter le repas du dîner et ainsi, rester en vie.

Pour cette semaine à Bangkok, nous visitons les lieux touristiques : grand palais, buddha couché, vivanmek mansion, chinatown, marché.
Bangkok est pourvue de plusieurs petites rivières ou canaux que nous avons eu le plaisir de visiter en « long boat ». Des maisons sur pilotis ornent lesbordures de ces chemins d’eaux..
Nous revoyons Yves pour son souper d’anniversaire le 30 décembre, dans un petit restaurant très asiatique. La nourriture est surprenante et excellente, le tout arrosé de vin blanc, de rires et de débats. On y mange entre autre du poulet ou des crevettes servies dans une noix de coco ou un ananas


Ensuite, Chiang Mai, dans le Nord de la Thaïlande, sera notre deuxième destination. On arrive le 31 au soir dans cette ville. Des lanternes s’élèvent dans les airs comme de petites montgolfières. On les observe tranquillement de notre balcon et la nouvelle année se pointe le nez.

Chiang Mai est dans une région montagneuse. C’est ici que l’on se prend un tour guidé d’une journée. Nous sommes un groupe de 9 personnes : David, un ontarien qui vit en Colombie-Britannique, 4 cousins Pakistanais en vacances et nous. On commence d’abord par la visite des femmes au long cou.
Ce sont des femmes birmanes qui vivent en Thaïlande sans statut officiel et qui, dès l’âge de 4 ans, commencent à porter des anneaux couleur d’or autour du cou, des genoux et des chevilles. C’est une image classique des tribus d’Asie que l’on peut voir dans les livres. Quoi en penser maintenant ? On se sent un peu mal à l’aise, car on arrive là comme dans un zoo et on ne peut pas savoir si c’est correct pour elles…barrière de langue.


La journée comprend aussi la balade à dos d’éléphants, le rafting en rivière et la descente en radeau de bambou. Les Pakistanais étaient comme larrons en foire. Un exemple de bonne humeur. J’ai aussi conversé avec Mushtaq afin de connaître un peu mieux ce pays dont je savais pas grand-chose.


Nous avons pris des cours de cuisine thaï dans une ferme. On a donc cuisiné notre propre curry, rouleaux impériaux, pad thaï..etc. On a vu les arbustes de basilic piquant, de citronnelle, les arbres à papayes. C’était très bien.
Je suis allé au salon de massage thaï. Nous avons fait pèlerinage dans les temples de la ville et sommes allés dans un parc national et au zoo.
Une autre semaine bien remplie.

Dernière partie : Krabi. Le Scout et Lady Di ont réservé un endroit au bord de la plage. Je dois dire que c’était très paradisiaque et on s’est bien reposé. Nous avons fait une sortie sur 2 îles pour faire du snorkeling. Sur une des îles, le sable était tellement fin qu’on aurait dit de la farine. Les eaux étaient claires et turquoises comme sur une carte postale.


Et nous voilà de retour à Bangkok. On est devenu très familier avec cette ville disons. Lord « Scout » Peter et Lady Di prennent le chemin de la neige et nous, on part vers le Cambodge sous peu. Retour à la vie de cyclotouriste. On a encore posté 20 kilos de souvenirs ! Exit le linge de fille en vacances. Je retrouve mes éternels vêtements pratiques et qui sèchent vite, mon cuissard et cette fierté que j’ai à faire ce voyage de vélo. Demain, on se fait porter en camion jusqu’à l’aéroport. Comme ça, on va partir plus en périphérie de la ville et ainsi éviter les routes denses de trafic et dangereuses finalement.

Le Cambodge devrait s’avérer assez difficile : chaleur écrasante, routes pitoyables avec des nids de poules assez gros pour avaler un camion. Pas de nouvelles de Luis et Rafaela qui devaient passer par là. L’objectif primaire est d’atteindre les temples d’Angkor. Ensuite, on continue direction Ho Chi Ming (Vietnam), dans le delta du Mékong d’où on prendra l’avion pour Singapour.

Marie-Bri et François

lundi 14 janvier 2008

Vie urbaine














Le 23 décembre 2007, jour d'élections en Thaïlande. On a fait 32 km de l’aéroport à notre hôtel, dans un trafic assez dense, où on doit se faufiler et oser prendre sa place. Vigilance constante, tel était le mot d’ordre. Le premier arrêt fut…je vous laisse deviner.

On arrive au New Siam Riverside, cet hôtel avec piscine où nous avons une réservation pour dans 2 jours. Pas de problème il y a de la place pour 2 puants et 2 vélos aussi. On pourra même les laisser en consigne durant notre visite de la Thaïlande. Une bonne affaire de réglée.
Ensuite, la priorité est d’essayer la piscine. Je ne peux pas m’empêcher d’arrêter de sourire. J’ai envie de crier à tout le monde qu’on a réussi, qu’on est venu de Chine, qu’on a vu les montagnes, la neige, la pluie, la poussière, le vent et qu’on a fait 4000 km en vélo bordel ! Je suis fière et satisfaite. Je peux maintenant profiter à fond de toute l’abondance que Bangkok a à offrir.

On fait donc du magasinage. Moi aussi, je veux du linge de fille en vacances comme les autres touristes. François se fait couper les cheveux, je m’épile les jambes. On s’achète des sandales de plage. On fait un repérage de notre cartier avant de recevoir nos invités qui arrivent très bientôt. Vacances bien méritées.

Marie-Bri

dimanche 6 janvier 2008

Et finalement...Bangkok !






Le 21 décembre, on décide de prendre la route qui passe à l’intérieur du parc national de Khao Yai. Une superbe route dans les montagnes. Je n’aurais jamais pensé être obligée un jour de faire tinter ma clochette de vélo pour que les singes se tassent du chemin ! Nous avons aussi vu plusieurs crottes d’éléphants, mais pas l’animal en tant que tel. Bijou aurait bien aimé que l’on rester plus longtemps pour vérifier s’il y avait vraiment des tigres ou si c’était une blague, mais bon…on avait une longue journée de vélo au programme.

Nous aboutissons donc en fin de journée, à la brunante, dans une ville sans hôtel évident. Un suisse-allemand vient nous voir, un bon vivant qui aime jaser avec les touristes qu’il reconnaît facilement dans cette ville nommée Prachinburi. Il vient ici 3 mois par année, sa femme est Thaï et elle parle très bien allemand. Il propose de nous emmener en voiture dans un hôtel pas loin. D’accord, on va prendre cette opportunité.

Dans la voiture, on est tout de même un peu gêné parce qu’après 100 km de vélo à 30 degré…eh bien on sent le petit zouin-zouin pas à peu près ! On arrive à l’hôtel et il y a erreur, car c’est un « o’clock » motel pour prostituée. Pas tout à fait ce que l’on recherchait. Comme les autres hôtels sont plus loin et qu’eux, ils restent tout proche, ils nous invitent à dormir chez eux. On accepte, il faut dire que les plans B sont inexistants, car il fait nuit.

Nous échouons donc chez Ernesto et Weaoh, dans une petite maison thaï normale. Un étage, fait sur le long, la cuisine arrière fait partie d’une pièce en largeur qui communique avec la maison de Tim, la sœur de Weaoh. Deux pièces sont fermées. Ce sont 2 chambres. La première est celle des maîtres .La deuxième contient un lit et un cadre de la mère de Weaoh. Autour de ce cadre, des lampions, des offrandes et de la nourriture. Ernesto nous explique qu’elle est décédée il y a peu de temps. Pour les cents jours suivant le décès, il faut apporter des petits repas et des liquides chaque jour en offrande. Il n’est pas question qu’on dorme là et eux non plus d’ailleurs. On se retrouve assez embarrassé, car c’est dans leur chambre que l’on doit dormir…

Le souper comprend du riz, du poulet, de la soupe de thon, du vin italien et du pomelo pour dessert. Ernesto nous parle de son travail. Il possède un site web qui répertorie les auberges et restaurants en Suisse et les clients peuvent faire des réservations en ligne. De plus, il se trouve qu’il est « Monsieur Barbecue ». En effet, il a gagné la « Barbecue World Cup » avec son équipe, à 2 reprises. François prend des infos pour réussir parfaitement le steak sur le grill.

À l’heure du coucher, ils installent un matelas dans le salon et un filet à moustiques…accentuation de notre sentiment d’embarras. Ernesto trouve ça bien drôle et prend des photos ! Le lendemain, c’est soupe aux nouilles pour déjeuner sur la table dans la cour avant, à côté du camion. Des gens qui ont bon cœur et qui sont bien simples. On les remercie et on quitte vers Bangkok.

La journée est torride comme les autres. On localise un « resort » sur la carte en banlieue de Bangkok. On arrive et c’est fermé. On en localise un deuxième, on demande plusieurs fois à des gens, impossible de trouver cet endroit. Y a-t-il des hôtels par ici ? Oui, à 20-25 km d’ici. C’est qu’on en a déjà fait 90 et le soleil se couche…On a donc été obligé de rouler jusqu’à l’aéroport où on était sûr de pouvoir trouver de l’hébergement. Peut-on croire qu’un pays qui accueille 10 millions de touristes par année n’a pas d’hôtel en banlieue ? Journée imprévue de 112 km se terminant sur les autoroutes de Bangkok de nuit.



Marie-Bri