dimanche 17 février 2008

Autrefois Saigon













Hô Chi Minh ville (anciennement Saigon ), notre dernier arrêt en Asie. On circule dans la mer de motocyclettes qui nous entoure. On arrive un 5 février. Demain, c’est la veille du nouvel An chinois. L’équivalent de notre 31 décembre. Le 7 février, ce sera le début de l’année du rat. Ça tombe bien, en quelque sorte, pour nous cette fête. On a complété une grande étape : notre trajet de la Chine au Vietnam. Singapour étant une ville-pays entre la Malaisie et l’Indonésie, elle est considérée pour nous comme un arrêt dans une grande ville, mais pas comme faisant vraiment partie de l’Asie…enfin pas comme partie intégrante du trajet-linéaire-de-vélo-en-Asie. On a donc matière à fêter. L’atmosphère est fébrile. Les gens préparent le nouvel An.

Saigon est une ville vietnamienne, ce qui implique du bruit…beaucoup de bruit. Des maisons tout en hauteurs, de grands arbres centenaires. Après avoir fait le tour de 6 hôtels sur une possibilité infinie, on en trouve une qui nous convient. C’est évidemment plus cher la grande ville. Ça se voit aussi dans le prix du « fruit shake » qui est à la hausse.

Le 6 février, feu d’artifice au bout de l’avenue Nguyen Hue. Il y a plus de 80 millions de vietnamiens dans le pays sans compter les vietnamiens qui demeurent à l’extérieur du pays et qui sont venus en visite. Croyez-moi, l’agoraphobie (peur des foules) ça peut se développer en un rien de temps ! C’est qu’il faut voir les gens courir partout pour voir d’où vient le feu d’artifice. Et que dire du moment où c’est fini et il faut rentrer à la maison…en moto évidemment. On passe sur les trottoirs en moto, on se faufile comme on peut pour dépasser son voisin. Obélix aurait dit : « Mais ils sont fous ces vietnamiens ! ». C’était quelquechose à voir.


De retour à l’hôtel, la famille du proprio a préparé un petit réveillon. On s’assoit avec des vietnamiens états-uniens, des vietnamiens -singapouréens et des vietnamiens-vietnamiens. François me regarde avec un sourire peu sincère qui signifie « mais kessé qu’on fait icitte ». D’autant plus que sans plus attendre, notre mini-assiette se fait emplir de victuailles douteuses pour l’occidental. Terrine de cartilage de je-ne-sais-quoi, crevettes de mer séchées puis réhydratées, pâté avec algues, riz et maïs…le parfait snack de fin de soirée. François mastique lentement, cachant bien mal son dégoût. On termine finalement la dernière goutte de vin, obtenant ainsi l’autorisation pour aller se coucher.

Le 7, 8 et 9 février, on constate avec bonheur qu’il y a dramatiquement moins de monde dans les rues. En réalité, il n’y a que des touristes ou presque. On visite la ville, des pagodes, des temples, une exposition de fleurs, plantes et bonsaïs, le palais de la réunification…etc. On fait nos bagages, on prépare les vélos pour l’avion et tout est en règle. On quitte le pays du bruit le 9 février au matin.


Marie-Bri

Conversation avec Bijou


MB = Marie-Bri
B = Bij (sobriquet de Bijou)

B - Mais pourquoi vous sentez le gaz comme ça ? Avez-vous fait du go-kart toute la soirée ou bien vous avez soupé derrière un « muffler » d’autobus ?

MB - Écoute Bij, tu entends ce bruit ?

B - La climatisation, ah oui je l’ai mis au maximum, mais il fait tellement chaud ici !

MB - Non pas ça, la circulation à l’extérieure.

B - Bien, c’est que je suis sourd d’une oreille et…

MB - Ce que je veux te dire c’est que dans la rue, il y a des milliers de motocyclettes. Alors, quand tu marches 2 coins de rues, tu pues le gaz instantanément.


B - C’est ridicule !


MB - Ici, les gens roulent en « scooter ». Le vélo comme dans les films de ton temps sur l’Indochine, c’est terminé.


B - Ah bon. Ça doit être pour ça qu’ils mettent des fleurs partout, pour que ça sente meilleur.

MB - Mais non Bij, c’est parce que c’est la fête de la Têt.


B - Mais qu’est-ce que c’est que ça encore ?

MB - On appelle ça aussi le nouvel an chinois. Ce que j’ai lu sur le sujet, c’est que les gens préparent la fête plusieurs jours voire même semaines à l’avance. Grand ménage, décoration des logements et achat de fleurs.


B - Un jour de l’An à la sauce asiatique quoi ?

MB - On peut dire, oui. La tradition veut que les esprits des ancêtres reviennent dans les maisons chaque année le jour de la Têt et les 3 autres jours suivants. Les gens se réunissent en famille ou se visitent, les commerces sont fermés, etc. Aussi, on va au temple en famille mettre des offrandes pour les ancêtres, on se donne de la monnaie « chanceuse »... C’est pour plusieurs personnes les seuls congés qu’ils ont durant l’année.

B - Pas comme vous alors ! Parce qu’il ne faut pas être gênés pour prendre 10 mois de congé et surtout pendant l’hiver.

MB - Euh…ça t’intéresse l’Océanie ? Parce que le service postal est bien développé et on peut expédier un colis vite fait même sans sédatif…

B - Ça va…je plaisantais bien sûr !

Le peuple des eaux






On a fait quelques balades en bateau dans différentes sections. Près de Can Tho, nous avons visité un très beau marché flottant. Il s’agit d’un marché de fruits, légumes et fleurs. Pas de cochonneries pour touristes, un vrai endroit où les gens vivent une vraie vie vietnamienne.

Donc, des barques de différentes tailles qui s’accostent les unes sur les autres pour se vendre des trucs en petite ou grande quantité. Sur les bateaux un peu plus gros, des familles y vivent carrément. On voit les cordes à linges et les casseroles.
Des petites rivières sillonnent les environs et servent de chemin pour les paysans. C'est vraiment un autre monde.

Lorsque l’arrière des maisons est bordé par une rivière, on peut voir que cette dernière sert à tout : toilette, vidange, eaux usées de cuisine et bain. Et dire qu’on a peur de se baigner dans le fleuve ! Quelle bonne blague !
Marie-Bri





Le hamac, une façon de vivre




Sur la route, on croise des cafés. Il y a de petites tables basses et des chaises orientées côté rue comme dans les cafés européens. La touche vietnamienne, ce sont que les chaises font plutôt chaises de patios ou de plages et qu’il y a des hamacs accrochés partout. On y sert des boissons gazeuses dans un gros verre avec de la glace concassée. Les motocyclistes s’arrêtent pour se reposer ou carrément faire une sieste profonde. Sur les galeries, dans les maisons, sous un camion…le hamac est partout.


Marie-Bri

Le delta du Mékong



Nous sommes dans la région du delta du Mékong. C’est l’endroit où les bras de cette rivière rejoignent enfin la mer. Nous sommes dans le Vietnam sud. C’est très populeux. Il y a des maisons partout au bord de la route et il est difficile de trouver un coin tranquille et l’ombre pour manger ou boire. Je suis ébahie de constater qu’encore une fois, le changement de pays est évident.

Le passage à la petite douane s’est bien fait. Il fallait compléter un mini-questionnaire médical, question de s’assurer qu’on avait pas attrapé la grippe aviaire. « Si nous avons été en contact avec de la volaille ? ». À part les motos qui transportaient des trentaines d’oies ou de poules et qui nous passaient sous le nez, ou bien tous ces poulets en liberté partout…euh non…il me semble que je n’ai embrassée aucune poule si c’est ce que vous voulez savoir.


Bijou, désireux de demeurer intègre, essaie de dire au douanier qu’effectivement, François tousse un peu. Le douanier le comprenant mal, Bijou se retrouve au département de la quarantaine pour plantes et animaux. Après quelques minutes de déblatérations, Bijou est remis en liberté et évite la terrible prise de température rectale.

Cette région est pleine de rizières d’un vert éclatant. Du côté des villages, de petites maisons souvent juchées sur des pilotis sont près de la route.


En ville, c’est très bruyant. Les motocyclettes sont majoritaires dans les rues.
Il y a des maisons construites à la verticale comme seuls les vietnamiens peuvent le faire. Genre un 4 et demi sur 4 étages.

Et puis on entre dans une petite ruelle et on longe une rivière. On est pas loin de la rue principale, mais il y a maintenant peu de bruit. L’éclairage nous permet de voir dans les cabanes. On se risque sur un petit pont sans rampes. De l’autre côté, le même spectacle des petites maisons animées où on mange assis par terre à côté de la moto. Des petits boui-boui aussi.

Voici un premier constat : le fameux chapeau triangulaire asiatique c’est ici qu’il est porté. Je croyais que ce n’était qu’une image touristique, mais non, beaucoup de femmes en portent un. Côté vestimentaire, le pyjama chez l’homme fut aperçu à quelques reprises. Du côté féminin, les femmes portent un habit en 2 pièces faites dans le même tissu d’apparence synthétique à motifs colorés : un pantalon ample et un chandail à manches courtes ou longues. Un chandail à manches longues, souvent boutonné dans le haut seulement, dans un tissu à motifs différents, complète le costume. Je trouve ça très beau et j’aimerais bien me procurer ce « suit ». Mais comment font-elles pour être en habit long quand il fait plus de 30 degrés dehors ? Je crois que c’est un secret des peuples du Sud.

Marie-Bri

samedi 2 février 2008

Royaume du Cambodge
























Population : plus de 15 millions
Langue : khmer

Religion : bouddhisme

Capitale : Phnom Penh

Âge moyen de la population : 25 ans paraît-il

Température actuelle : vraiment chaud…genre 34 degré

Un bon ami à nous : l’ombre

Nourriture : nouilles, poissons, sauces curry et lait de coco.

Nombres de nouveaux fruits goûtés et jamais vus auparavant : plus de 5 (noms véritables inconnus) et aussi une sorte de pois qui pousse dans une plante de marécage.



Nombres de jours de vélo de Siem Reap à la capitale : 5

Nombres de cyclistes vus : 8 (1 couple de Hollandais, 1 couple d’Allemagne, 2 norvégiens, 2 inconnus)

Nombres de personnes pouvant entrer dans une boîte de pick-up : illimité




Nombres de sourires d’enfants : illimités

Sollicitation par les chauffeurs de tuk-tuk ou de moto de Phnom Penh lorsque tu te promènes à pied : au moins tous les 10 secondes




Comment je peux savoir que c’est une ancienne colonie française : présence de la vache qui rit et du pain baguette à nouveau

Paysages : champs, marais, plus de verdure en allant vers le sud et approchant le Mékong



Architecture : coloniale ou cabane de bois, moins de cabanes de pailles qu’au Laos




Villages : les maisons disposent souvent d’un petit terrain aménagé avec petite clôture et étang




Mode : chez les femmes, le port du pyjama est très répandu et ce, à toute heure de la journée. Le top du top : c’est quand la serveuse du restaurant porte dignement les 2 pièces assorties du pyjama à 17h00.


Marie-Bri et François