dimanche 6 janvier 2008

Et finalement...Bangkok !






Le 21 décembre, on décide de prendre la route qui passe à l’intérieur du parc national de Khao Yai. Une superbe route dans les montagnes. Je n’aurais jamais pensé être obligée un jour de faire tinter ma clochette de vélo pour que les singes se tassent du chemin ! Nous avons aussi vu plusieurs crottes d’éléphants, mais pas l’animal en tant que tel. Bijou aurait bien aimé que l’on rester plus longtemps pour vérifier s’il y avait vraiment des tigres ou si c’était une blague, mais bon…on avait une longue journée de vélo au programme.

Nous aboutissons donc en fin de journée, à la brunante, dans une ville sans hôtel évident. Un suisse-allemand vient nous voir, un bon vivant qui aime jaser avec les touristes qu’il reconnaît facilement dans cette ville nommée Prachinburi. Il vient ici 3 mois par année, sa femme est Thaï et elle parle très bien allemand. Il propose de nous emmener en voiture dans un hôtel pas loin. D’accord, on va prendre cette opportunité.

Dans la voiture, on est tout de même un peu gêné parce qu’après 100 km de vélo à 30 degré…eh bien on sent le petit zouin-zouin pas à peu près ! On arrive à l’hôtel et il y a erreur, car c’est un « o’clock » motel pour prostituée. Pas tout à fait ce que l’on recherchait. Comme les autres hôtels sont plus loin et qu’eux, ils restent tout proche, ils nous invitent à dormir chez eux. On accepte, il faut dire que les plans B sont inexistants, car il fait nuit.

Nous échouons donc chez Ernesto et Weaoh, dans une petite maison thaï normale. Un étage, fait sur le long, la cuisine arrière fait partie d’une pièce en largeur qui communique avec la maison de Tim, la sœur de Weaoh. Deux pièces sont fermées. Ce sont 2 chambres. La première est celle des maîtres .La deuxième contient un lit et un cadre de la mère de Weaoh. Autour de ce cadre, des lampions, des offrandes et de la nourriture. Ernesto nous explique qu’elle est décédée il y a peu de temps. Pour les cents jours suivant le décès, il faut apporter des petits repas et des liquides chaque jour en offrande. Il n’est pas question qu’on dorme là et eux non plus d’ailleurs. On se retrouve assez embarrassé, car c’est dans leur chambre que l’on doit dormir…

Le souper comprend du riz, du poulet, de la soupe de thon, du vin italien et du pomelo pour dessert. Ernesto nous parle de son travail. Il possède un site web qui répertorie les auberges et restaurants en Suisse et les clients peuvent faire des réservations en ligne. De plus, il se trouve qu’il est « Monsieur Barbecue ». En effet, il a gagné la « Barbecue World Cup » avec son équipe, à 2 reprises. François prend des infos pour réussir parfaitement le steak sur le grill.

À l’heure du coucher, ils installent un matelas dans le salon et un filet à moustiques…accentuation de notre sentiment d’embarras. Ernesto trouve ça bien drôle et prend des photos ! Le lendemain, c’est soupe aux nouilles pour déjeuner sur la table dans la cour avant, à côté du camion. Des gens qui ont bon cœur et qui sont bien simples. On les remercie et on quitte vers Bangkok.

La journée est torride comme les autres. On localise un « resort » sur la carte en banlieue de Bangkok. On arrive et c’est fermé. On en localise un deuxième, on demande plusieurs fois à des gens, impossible de trouver cet endroit. Y a-t-il des hôtels par ici ? Oui, à 20-25 km d’ici. C’est qu’on en a déjà fait 90 et le soleil se couche…On a donc été obligé de rouler jusqu’à l’aéroport où on était sûr de pouvoir trouver de l’hébergement. Peut-on croire qu’un pays qui accueille 10 millions de touristes par année n’a pas d’hôtel en banlieue ? Journée imprévue de 112 km se terminant sur les autoroutes de Bangkok de nuit.



Marie-Bri