Jour 8, Le 28 août 2007

Nous voici à Udaipur, dans le sud du Rajasthan (Inde). C’est le point le plus au sud que nous allons visiter. Je n’ai pas assez de 2 yeux pour capter tout ce qu’il y a à voir. On voit des paysages de plus en plus verts qui contrastent avec la terre rouge ou les palais jaunes ou le marbre d’un blanc immaculé, mais surtout tous ces saris indiens colorés…Tout simplement magnifique !

Mon image préférée est celle, classique, de la famille sur une motocyclette. C'est-à-dire en première place un enfant de 5 ans, suivi de son père qui conduit et la mère à l’arrière assise sur le côté avec son poupon de quelques mois dans les bras et son sari de couleur criante. Évidemment pas de casques.

Les indiens sont gentils et souriants et aiment bien nous prendre en photos dans les lieux de visites touristiques. C’est bien parce qu’en échange, on fait pareil.

Chronique de la route. On y retrouve : camions peinturés comme des Westfalia à la peace-and-love, autobus, petites voitures, rickshaws (une boîte à savon sur trois roues avec un moteur de tondeuse) et camion rickshaws, motos, scooters, vélos, chameaux, vaches, chèvres, chiens, êtres humains, éléphants…etc. La règle c’est le plus de monde possible dans ou sur chaque véhicule. Un rickshaw peut contenir 10 personnes et un autobus 100 personnes en comptant 20 sur le toit.

Côté bouffe nous n’avons pas pu nous empêcher de goûter au McVeggie à 2.50 dollars le trio avant notre séance de cinéma assez olé-olé. Les gens réagissent comme s’ils étaient au théâtre et répondent aux acteurs…Il y a d’ailleurs un entracte.

Demain visite d’Udaipur et son palace hotel sur le lac à 500US la nuit, le jardin des tigres (en cage merci) et la cité-palais du maharaja. On essaie de convaincre Bijou de venir au jardin, mais il a peur de servir de tiger-food.

Marie-Bri

Le 25 août 2007-Jour 5

La balade de voiture au Rajasthan débute dans Delhi. Avec notre chauffeur, Bagga, on se rend d’abord au resto (recommandé dans le Lonely planet !) pour déjeuner. Au menu aujourd’hui : œufs, toast et crêpes aux bananes en plus pour moi. Je préfère manger tant que c’est bon et que je ne suis pas malade. Il fait déjà très chaud ce matin. On va voir le parlement, la porte de l’Inde et la maison où Gandhi a passé ses derniers jours. Il y a des objets qui lui ont appartenu et on peut suivre ses derniers pas sur le sol. Chose curieuse, le musée attenant est très `multimédia` ce qui détonne avec la simplicité pure de Gandhi.

On quitte sur l’ `autoroute` vers Agra, la ville du Taj Mahal. On arrête manger dans un endroit pour touristes, c’est assez évident et les prix sont très touristiques aussi. On est toujours aussi frugal et payer 10 piastres pour un repas qui devrait en coûter 5, et même moins, on est tout de même en Inde bordel ! eh bien ça dérange un peu! Mais bon ça fait partie de la game.

Notre chauffeur s’avère être un honnête guide qui marchande l’eau froide pour nous au prix du marché et envoie paître ceux qui essaient de nous rouler. Voilà quelqu’un sur qui on peut compter ! Quant à Bijou, peu bavard ces derniers temps, il vit son décalage et refuse de s’aventurer hors de la voiture depuis qu’il a vu une carriole tirée par un chameau. Les tours de rickshaws l’ont pourtant bien amusé.

Arrivée à Agra de nuit avec tout le traffic habituel inclus. On dort dans un hôtel assez cradou, mais on est assez brûlé que c’est le dernier de nos soucis. Tant qu’il y a une douche avec de l’eau froide svp, j’ai chaud ! Demain rendez-vous à 6h00 am avec Bagga pour aller au Taj, question d’y voir le lever du soleil.

Jour 6- le 26 août 2007

Ça y est, Bijou nous fait la gueule. On l’a oublié pour la photo officielle au Taj Mahal ! On a même failli ne pas prendre de photo, car la batterie de la caméra était assez vide au départ. Elle nous a donné une chance ensuite et on a pu prendre nos photos. Magnifique le Taj. Près de la rivière Yamuna. Marcher sur du marbre blanc chauffé par le soleil. Les jardins qui l’entourent sont verts, verts, verts. Le contraste de l’enceinte de brique rouge est superbe.

Marie-Bri

Jour 4

Jour 4, 24 août 2007

Incroyable mais vrai ! Nous avons trouvé l’Hôtel Namaskar et ils avaient notre réservation ! La bâtisse se trouve dans un dédale de rues près de la grande rue appelée Main Bazaar. Tout un bazar ! La chambre est très standard (donc défraîchie) mais pour 10$ ça fait la job. Eau tiède évidemment. De la terrasse du haut, je peux repérer une brouette remplie de bananes mures qui vont faire ma connaissance dans pas longtemps. Se promener sans bagages est une toute autre affaire dans ces lieux. Moins de harcèlement. Quoique notre sac est étonnamment petit. On va aller visiter maintenant.

Notez que nous partons demain avec voiture et chauffeur prive faire le tour de la province de Rajasthan pour 10 jours. Projet de voir le Taj Mahal et autres trucs. On vous fait suivre les details.

Marie-Bri et Francois

Jour 3

Jour 3, Le 23 août

Première constatation : odeur de soufre. En fait c’est l’odeur des pays sous-developpés, les vidanges qui brûlent constamment. Il fait chaud, mais c’est tolérable. Première étape, la consigne pour laisser les vélos. C’est un bâtiment dans le stationnement. Il semble y avoir des valises normales et 2 vélos de montagnes sont accotés. Ça coûte finalement 30 roupies par jour par bagage et on laisse le tout pour 2 semaines…en espérant les retrouver.

Par la suite le cirque commence. On se prend un prepaid taxi qui nous coûte 250 roupies comme indiqué dans le guide. 2 bozos prennent ensuite le ticket et nous font monter dans une bagnole. Je pourrais presque dire que je suis au Mexique par les odeurs et la température. Le seul hic c’est que je ne sais pas où je vais et les chauffeurs non plus apparemment. La route est une piste de course pour voitures, scooters, rickshaw (moto à 3 roues et un revêtement extérieur) vert et jaune et j’en passe. Ils conduisent à droite et roulent à gauche (ancienne colonie anglaise).

Comme les chauffeurs ne savent pas où est l’hôtel…on arrive tout bonnement à une agence de tourisme bidon qui nous propose d’appeler à notre hôtel pour vérifier s’ils nous attendent….évidemment, ils n’ont pas notre réservation alors on nous propose autre chose et bla,bla,bla,bla. C’est le coup classique pour attraper son touriste et chaque rickshaw a fini par nous y amener. Disons qu’on a fait le tour de la ville au complet pour quelques sous. On a marché par nous même un bout et 7 heures après notre arrivée, on avait toujours pas trouvé. Car on avait vraiment un hôtel de réservé par internet et le pire c’est que j’ai refusé qu’ils viennent nous chercher à l’aéroport…parce qu’à mon avis c’était 5 $ trop cher. Erreur, grossière erreur. J’étais déshydratée, exténuée et nous avons pris le premier piège qui passait pour 3 fois le prix dans une de ces agences bidon.

Demain est un autre jour et je m’enligne pour 16 heures de sommeil, une chance qu’on est 2 parce que moi, je ne répondais plus de mes actes. François me disait : « tu sais bien Marie c’était la même chose au Maroc le premier jour et demain après être reposés, ça ira mieux ». Vrai. Mais j’avais lu le classique de l’attrape-touriste au moins avant de venir. J’ai tout de même renoncé à me battre vu que je n’avais dormi que 5 heures en 2 jours. Le syndrome du Maroc est aussi revenu, car je n’ai mangé que des pistaches et du gâteau sec.

Bonne nuit (+10h30 ici)
Marie-Bri

Jour2

22 aout 2007 (20h53 heure de Québec-5hres AM locale)

Déjà la deuxième journée. Nous sommes arrivés à Londres sans difficulté. Avec 7 hres de transit, nous avons eu la chance d’aller faire un tour en ville. 50 minutes de métro, une courte visite à la reine (emprisonnée dans son château…), une promenade dans le downtown en passant par Big Ben et voilà, il fallait de nouveau se rendre à l’aéroport. Coût de l’escapade : 35 pounds, ou 70 dollars…. C’est cher Londres, mais surtout froid et pluvieux. Beaucoup d’homme d’affaire en costume veston-cravate et beaucoup de personnes pressées. Je ne peux pas vous dire que j’y passerais ma vie. Bien content de repartir pour notre vrai destination.

Hé oui, encore dans l’avion mais cette fois dans celle qui nous mène à New Delhi en Inde… Après avoir fait petit somme, nous avons pris un excellent repas d’origine Indienne (dont j’ai échappé la moitié sur moi et sur le siège …) Mais bon, j’ai courtoisement eu droit à une autre assiette et un paquet de napkin. Un peu de ménage sera à faire sans plus….

Ensuite, tout se passe normalement. Marie essaie de dormir, moi je passe mon temps en vous écrire ces quelques mots. Syncronicity (The Police) dans les oreilles, mon ordinateur portable sur les genoux, un magnifique lever de soleil rougeâtre sur l’horizon, je réalise pour la première fois qu’il est possible d’être heureux dans un avion. Je commence à anticiper mon arrivé en Inde prévue pour 7h00 AM (heure locale). J’ai bien hâte de voir ça. Je sais que c’est une jungle humaine, mais je me dits que j’ai déjà vécu des expériences similaires, au Maroc par exemple…. Bon on verra bien!!!
À+
Frank

Jour 1

Alors ça y est !!!

Comme d’habitude, à la dernière minute, tout est enfin terminé. Les passeports avec visas pour l’Inde et la Chine sont en main, les sacoches Arkel sont finalement arrivées par la poste lundi 15h30, les dernières commissions effectuées, les bagages sont triés (ce qui vient avec nous aux indes dans le petit sac-à-dos, le reste dans les sacoches de vélo ; en prenant grand soin de ne rien mettre de compromettant dans les bagages qui nous suivront dans l’avion…). Tout semble prêt, à l’exception de quelques questions fondamentales non résolues (est-ce que j’amène une deuxième paire de souliers ou les Crocs seuls feront l’affaire ?...). Plus le temps pour ça, je pars avec les deux, on verra bien là-bas. Faut partir pour l’aéroport. Dans la voiture l’excitation est perceptible. Nous sommes fébriles. Je crois que nous ne réalisons pas encore tout à fait l’ampleur de notre projet… Ça viendra bien assez tôt !!!

Adieux touchants aux amis par-ci par-là, à la famille Dion sur le cadre de porte de la résidence familiale, et à la famille Brosseau autour d’une petite table d’un bistro près de l’aéroport. C’est drôle comment je ne suis pas vraiment à l’aise avec ce genre de situation. Faut croire que je ne suis pas le type trop ennuyeux : « Bon, je m’en vais, à bientôt, amusez-vous, je pense à vous, je vous aime, j’espère vous revoir heureux et en bonne santé, bye ». Voilà, le plus dur est fait. Le vrai voyage commence. Il ne nous reste qu’à la vivre au jour le jour comme il se présentera à nous.

Actuellement nous sommes à l’aéroport. Bien assis dans un fauteuil à parler avec des connaissances que Marie reconnaît (comme d’habitude…). Eux, ils vont 2 semaines au Açores… Bah c’est avec une petite gêne que nous annonçons nos intentions de cycler 10 mois autour du monde… Marie raconte l’itinéraire pendant que j’écris ce message. Faut croire que je suis un peu tanné d’énoncer les détails de notre périple. Bon tout est sous contrôle. Les vélos sont dans l’avion (dans un sac de plastique et en bon état, je l’espère…). Aucun problème jusqu’à maintenant. Faut croire que nous commençons à savoir comment ça fonctionne les aéroports. Bon l’avion quitte, il est temps d’embarquer. Petite nuit en vue dans l’avion. Au programme, oreiller portatif d’avion, cache-yeux, lecteur MP3 avec écouteurs de qualités pour étouffer les bruits de moteur, et petite pilule somnifère miracle pour m’assurer un sommeil de qualité… J’ai même patenté une courroie pour me soutenir la tête et l’empêcher de balancer vers l’avant. Avec ça je suis blindé. Même un siège droit m’apparaîtra assez confortable pour un sommeil profond et reposant. Hé, hé, hé, faut croire que plus je voyage, plus je sais ce que je veux.

Demain journée à Londres avec projet de visiter le Buckingham Palace. À 2 dollars la livre anglaise, je sens que notre escale va nous coûter chère… Mais bon, Bijou tient absolument à saluer sa grande amie Sa Majesté La Reine.

À bientôt,

Frank

Pourquoi ce Bijou?

Depuis notre tout premier voyage de vélo nous emmenons avec nous Bijou. Il est maintenant devenu notre mascotte de voyage. Certains en sont jaloux, car il a déjà parcouru plusieurs pays et il ne semble pas se rendre compte de la chance qu'il a. Il est de nature soupe -au -lait et chialeux. Jusqu'à la dernière minute il a d'ailleurs refusé de venir avec nous prétextant qu'il est trop vieux pour ce genre de truc et qu'il en a marre de se faire trimbaler dans des endroits miteux et peu sécuritaire selon ses dires. Sobre depuis peu, Bijou aime bien dormir et son activité préféree est de critiquer tout ce qu'il peut. On l'entend dire à longueur de journée "c'est ridicule" et " j'en ai marre de... ". Il prend plaisir à écouter nos malheur en se faisant passer pour un psychiatre charlatan qui charge 5 cents la minute de consultation. On le reconnaît à son pelage rose délavé tirant parfois sur le gris (l'eau n'est pas son élément favori), son oreille un peu déchirée ( entraînant une surdité partielle), une partie d'oreille blanche de peinture (cheveux gris) et ses habits parfois excentriques (une tunique asiatique). Quoiqu'il en soit on a pas eu le choix de le mettre sur le front page du blogue pour qu'il accepte de nous accompagner. On se demande parfois pourquoi on s'en encombre! En fait sa mauvaise langue nous fait bien rire et il peut à l'occasion nous servir de médiateur.

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