samedi 2 février 2008

Thaïlande suite et fin

En effet, nous avons offert un peu plus au gars du taxi pour qu’il aille nous porter le plus loin possible de Bangkok. Première observation au niveau du vélo, mes gros plateaux en avant ne fonctionnent plus. Je dois donc rester sur le deuxième plateau, ce qui n’est pas un gros problème puisque c’est plat ici. La journée est courte. On trouve des bungalows neufs avec climatisation dans un petit village. On va manger au dit village et on essai un nouveau met : genre de fondue thaïlandaise. C’est bon, mais un peu chaud quand il fait 33 degré à l’ombre. On réalise qu’on est sorti de Bangkok, car l’anglais est une langue presque morte et on se fait prendre en photo par les gens du resto comme si on était les rois mages.

La deuxième journée, on continue le vent bien en face et on prend une route qui n’existe ni sur la carte, ni sur le GPS (notre nouvel outil, gracieusement amené par Lady Di et le Scout). À l’heure critique, soit 16h00 ( 2 heures avant qu’il ne fasse noir), on arrête à la jonction entre la route inconnue et une autre. On repère des bungalows sur un lac probablement artificiel et un boui-boui pour manger. C’est là qu’on passe la nuit. Pas d’eau chaude, mais la climatisation (le principal).


Depuis son escapade à Krabi, François est devenu Monsieur coconut. C’est à dire qu’il sait les cueillir, les choisir, les couper. Il faut savoir différencier la jeune de la moins jeune, de la mûre, de la germée et de la pourrie. Tout un art ! On en trouve 2 à point près de notre logement et on se fait un festin-collation. Au boui-boui, ça prend un certain temps avant que la dame ne comprenne que nous voulons une 2ième assiette avant de payer le tout. C’est qu’on a assez faim disons.

Le troisième jour, on se retrouve à la dernière ville Thaï, à 6 km de la frontière, dans un hôtel très bien avec déjeuner buffet inclus. D’un coup de pédale grisant, la tête haute, on arrive à la frontière le 4ième jour. Nous sommes le 19 janvier 2008, dernier jour légal en Thaïlande sur notre visa, et ce, après avoir obtenu une extension de 7 jours au bureau de l’immigration à Bangkok. Notre visa électronique du Cambodge en poche, nous passons la frontière.Bijou, terré dans le fond du sac, cuve un puissant sédatif.


Heureusement que le sédatif est puissant. La route est mauvaise, mais mauvaise ! Bijou n’aurait jamais toléré de retourner le nez à la poussière. On s’y était préparé. On avait nos masques. Pas suffisant. C’est une route non pavée, de terre orangée avec en alternance des roches, des trous, des bosses, du sable et cette poussière ! Et ce sans compter les véhicules qui passent à toute vitesse, question de s’assurer que le nuage de poussière reste toujours très dense. Après 50 pénibles kilomètres, on arrive dans une petite ville. On trouve un petit hôtel et un restaurant. À 20h00, tous les commerces sont fermés ! Wow ! Ça « groove » le Cambodge.


Le lendemain, on décide de faire les prochains kilomètres à la mode Cambodgienne. C’est-à-dire assis dans une boîte de pick-up. Premier essai, le camion est déjà un peu rempli et le gars commence à « strapper » les vélos. C’est–à-dire attacher la roue avant au niveau de l’arrière de la boîte du camion et laisser pendouiller le corps et la roue arrière du vélo dans le vide. On « cancel » l’opération illico. Deuxième essai, on essai de se trouver un pick-up privé. Pour 45$ on s’assoit dans la boîte du camion avec nos vélos et pour 55$, on s’assoit sur la banquette arrière du camion. On prend l’option moins chère et à la dure. Alors, 8 Cambodgiens peuvent prendre place à l’intérieur du camion, pas de gaspillage. Le premier arrêt consiste à l’embarquement de 2 nouveaux passagers dans notre espace vital. Il s’agit vraisemblablement de 2 belles bombonnes de gaz propane très gros format. Elles prennent place à l’extrême arrière, là où on ressent le plus les bosses. Personne ne peut le voir, mais j’ai tout de même les dents un peu serrées derrière mon masque. Tout se passe bien, en 2 heures nous sommes à Siem Reap et je mouche de la terre brune. La route était en effet très mauvaise et c’est mieux ainsi. On va enfin pouvoir visiter les temples d’Angkor.


Marie-Bri