lundi 29 octobre 2007







Le 21 octobre

Bon, léger pépin. C’est que hier matin lorsque je me suis levée, j’ai vu de la neige sur les sommets environnants. Bon, c’est beaucoup plus haut me suis-je dis.


On a monté 50 km jusqu’à Kangding. Que de la montée. On se rapproche de plus en plus de la neige, on est à 2600m. On finit notre journée, il fait froid.


Puis en fin de soirée…il neige ! Pas tout à fait une joie. Aujourd’hui, on a fait de la recherche sur internet. Météo froide, « chance » de neige et on a que de la montée à faire jusqu’à plus de 4000m et…ouf ! Finalement, on est monté à moins de 3000m peut-être. Je ris de me voir misérable. C’est que je me sens misérable avec mes souliers Crocs avec des trous par ce temps de chien, mes bas qui se mouillent…alors je mets mes bas puis, un sac blanc de plastique par-dessus, puis les Crocs. Hahahahaha !

Bon, on peut faire 8 heures de bus jusqu’à Litang, ville à 4000m et voir ensuite…comme s’il allait faire plus chaud. Comment ai-je pu penser qu’il aurait pu faire chaud ici ? Enfin, c’est pas ce que j’avais eu, ou retenu comme information. Maintenant, on doit faire avec. Je n’aime pas revenir sur mes pas ou devoir rectifier mes objectifs à la baisse. Mais ça fait partie de la vie, ça s’appelle l’adaptation. C’est ce que mon psychiatre-charlatan nommé Bijou me raconte en tous cas. Pour 1 yuan la minute d’écoute, il fallait vraiment que j’en ai besoin.

Je me rends compte qu’on est rendu dans un autre monde ici. Ce n’est pas vraiment la Chine. C’est une préfecture de la province du Sichuan qui est un territoire de transition vers le Tibet. Les gens ont la peau plus foncée et les yeux un peu moins bridés, ou plus ? en tout cas différents.
On voit les femmes avec des foulards ou des accessoires de couleurs vives contrastant avec leurs cheveux très noirs. L’animal fétiche ici c’est le yak. Ce soir on a mangé de la viande de yak. Hier, j’ai bu du thé au beurre de yak. Oui, oui, du beurre de yak. Un goût salé et doux à la fois. J’ai bien aimé.


Dans la rue, on vend des végétaux que je n’avais jamais vu. Une grosse carotte rose-rouge, une courge verte pomme au relief irrégulier comme si elle était pleine de verrues et des minis-kiwis.
Les noms de rues et les affiches sont traduits dans une nouvelle langue pour mon œil : le tibétain. Visuellement, ça ressemblent plus à l’hindi que le chinois. Des lettres accrochées par le haut comme à un plafond et des courbes nouvelles.

Demain, on redescend nos 50 km de montée ardue et on va vers le sud sur la route 108. Plein de belles choses nous y attendent sûrement.

Marie-Bri