vendredi 23 novembre 2007

Les chinois





Les chinois sont curieux. Genre que tu te crois seul, dans un lieu en apparence désert, arrêté pour casser la croûte quand une dame sort d’une cabane et viens manger sa poire de l’autre côté de la rue. À ce moment, tu sais qu’elle va tranquillement venir la manger sur ton côté de rue, puis plus près de toi, puis bien à côté de toi en te jasant ça en chinois. Et un curieux en attire toujours d’autres. Les gens de l’usine de briques d’en face en profite donc pour venir prendre une « ixième » pause bien à côté de nous.

Les chinois sont très gentils. J’aimerais qu’ils aient compris combien j’ai apprécié de me sentir bienvenue dans des bleds perdus où ça n’a tellement rien coûté que j’ai l’impression qu’ils m’ont fait à manger comme si j’étais de la famille. Que me permettre d’utiliser leur machine à laver et faire sécher mes vêtements sur le toit, ça m’a rendu franchement heureuse. Que me donner ces fruits verts au passage que je n’avais jamais goûtés ou me faire découvrir la canne à sucre, ça n’a pas de prix. Cet homme qui a surveillé nos vélos jusqu’à ce qu’on revienne pour 0.5 yuans même s’il ne restait que ça dans le stationnement, ça m’a fait vraiment plaisir de lui donner 10 yuans de pourboire même si pour une canadienne ce n’est pas grand-chose. Un autre est parti de son champ lorsqu’il nous a vus arrêter pour « luncher ». À ce moment, on se dit : voilà un autre curieux qui s’est trouvé un prétexte pour venir faire la pause à côté de nous. Le voici donc qui entre dans sa cabane pour en ressortir avec un thermos d’eau bouillie ! Milles merci, on s’est fait un petit thé qui m’a permis de ne pas avoir froid ce dîner-là. Nous lui avons donné une orange, une pomme et une « snickers » pour lui montrer qu’on appréciait son geste.