mardi 13 novembre 2007


















On part de Xichang. Arrêt à une boutique de vélo où on a repérer une béquille (communément appelée pied) de vélo. On se perd un peu dans les ruelles tout en croisant la marchande d’oranges et de poires.

Nous voulons faire un détour par l’autre rive du lac. Il paraît qu’il y a un village de gens de la minorité Yi. La vue est magnifique. Cette vision du pêcheur au loin avec sa barque…




Quelques jolis parcs bien amenagés le long de la route et un temple qui semble avoir été renippé depuis peu.




Le village de la minorité Yi, ce sont des maisons blanches avec des dessins dessus, sans plus. On a vu plus de Yi à Xichang ou dans les champs. Ça ne vaut pas le détour pour le village en soi, mais la route est belle et paisible.

Ensuite, la route vers Dechang. On croise des vendeuses de persimons assises par terre en train de manger une partie des fruits destinés à être vendus. Rien foutre est une activité de premier ordre. Jouer aux cartes, aux dominos, aux échecs chinois, au Mahjong…ça t’occupe une journée ça mon ami ! Pendant ce temps, nous on roule actuellement sur une route cabossée et on aimerait bien que tous ces « assis » s’occupent à réparer leur route. Ah ah ah !!! Quelle utopie ! N’empêche qu’elle est vraiment en mauvais état et il y a ce vent de face avec toute cette poussière…




Heureusement que le paysage est très beau : les champs, les terrasses cultivées. Les femmes aux foulards colorés entrain de ramasser les légumes.

On arrive à la forêt des piliers de terre. Un site touristique derrière un petit village. Évidemment aucun touriste en vue. On fait escale pour se nourrir de nos provisions. On visite un peu et on prend quelques photos. Il y a un temple avec un jardin sur le côté. Trois vieilles dames et un jeune attendent patiemment que le temps passe. Trois petits bâtiments que je vais explorer. Un jeune regarde la télé dans une pièce ou plusieurs tables de bois pourraient être destinées à recevoir une vingtaine de personnes à souper.


Un des bâtiments possède 2 étages ainsi que plusieurs portes numérotées…pourrait-on coucher ici par hasard ? Il semble que le jeune accepte de quitter son émission pour me montrer la chambre. Correcte et pas chère (8$).
Y a-t-il à manger ? Il me répond par l’affirmative et de toute façon, il ne peut pas me mentir, j’ai vu son jardin et entendu ses poules.

Après avoir pris une douche à l’eau froide, car le réservoir à eau chaude coulait abondamment sur le toit, nous profitons de la chaleur et visitons les sentiers de la petite forêt. Il se trouve que c’est comme un mini-canyon avec des piliers en sables jaunes. C’est bien joli et paisible.

Vient l’heure de manger. Un jeune monsieur nous présente un plat avec de la viande-non-merci et un autre avec des œufs et des tomates. On a mangé une succulente omelette aux tomates. Et on en a redemandé au déjeuner. Ils nous ont servis aussi des crêpes salées…c’était délicieux. On est reparti le ventre plein vers Dechang. Un maigre 40km au compteur, on décide quand même de s’arrêter parce que l’on doit se refaire des provisions, planifier les prochains jours en termes de trajet et un petit lavage de vêtement ne serait vraiment pas un luxe.

On se trouve un petit hôtel gérée par une jeune fille qui nous prêté gentiment sa machine à laver. On s’est gâté de 3 brassées de lavage qui ont séchées en un rien de temps sur la petite corde devant la chambre.




Le soir on va manger en ville et on trouve une gargote encore ouverte à 19h00 (miracle !). La pseudo-cuisine est à aire ouverte et je peux lui montrer ce que je veux dans mon omelette (car c’est devenu un nouvel aliment dans notre menu chinois).

Il y a un petit marché de nuit où l’on achète des fruits. Un peu plus tôt dans la journée, je disais à François que le Sida commençait à préoccuper les autorités chinoises. Semble-t-il qu’il y en a beaucoup dans la province de Xinjang, situé au Nord. Je remarque un coin du marché avec de gros gâteau sur les tables. Je m’approche et un musulman me propose de goûter. Je dis musulman parce qu’ici ils sont facilement reconnaissables avec leurs petits chapeaux, comme une calotte juive blanche avec une jupette. Il s’avère que c’est un gâteau fait seulement avec des noix, des figues, des dattes et des raisins secs. Délicieux et nourrissant, on appelle ça une barre tendre maison chez nous. « Coupe-moi un bon morceau mon gars ! ». Il me dit qu’il vient de « shindjang ». « Qu’est ce qu’il dit ? » me demande François. « Qu’il vient de la province du Sida » lui dis-je. Pour les prochains dîners, je demanderai donc à François de me passer, s’il-te-plaît, les délicieuse barres « Sida » !

On se retrouve sur la route le jour suivant après nos 80 km à se demander si les grottes indiquées sur une pancarte brune valent la peine qu’on déroge de notre itinéraire. On prend 5 minutes pour soutirer au groupe de curieux qui nous entoure les informations suivantes : c’est 7 km de montée et on peut coucher là-haut. Une montée de la mort ! On visite donc les grottes le lendemain.

Ensuite, on arrive à la ville de Panzhihua. Claustrophobes, prière de s’abstenir de visite. La ville est coincée entre des montagnes et une rivière et on dirait qu’il y a un concours pour savoir quelle tour à appartement sera la plus haute. On prend tout de même une journée de congé pour planifier le trajet final vers Kunming, car on a internet à la chambre et on peut donc utiliser l’outil du 21ième siècle : Google Earth.

Marie-Bri