mercredi 5 septembre 2007



Le 5 septembre 2007

Quel soulagement de voir les 2 vélos et notre sac à la consigne sains, poussiéreux et saufs! C’est que je ne vous avais pas dit de quoi avait l’air la consigne. Une bicoque défraîchie au milieu du stationnement des taxis, avec leurs rabatteurs affamés de touristes aux alentours. Trois gars inhospitaliers assis sur des cages à poules au milieu de bagages de toutes sortes, nous ont remis un ticket d’épaisseur papier de toilette sur lequel 3-4 chiffres étaient écrits à la main et les mots : at your own risks. «Is it safe here ? No problem madam. Is it open at 4 o’clock AM ? No problem 24 hour. » Finalement, c’était vrai.

On a dépensé nos derniers roupies à l’aéroport et pour la première fois, on a pris l’avion pour aller encore plus loin, changer de pays, mais pas pour retourner à la maison. C’est quand même particulier. C’est comme si on réalisait que le voyage, loin de finir, ne faisait que commencer.

Arrivée à Hong Kong, toute qu’une surprise ! Vu des airs c’est une jungle de gratte-ciels aux allures modernes et luxueuses. Autour, plein de petites îles vertes entourées de sable jaune. Magnifique. Débarquement à l’aéroport. Après avoir passé les douanes, on passe une heure devant le stand touristique à prendre des informations sur les transports et on collectionne les cartes de la ville. On questionne sur la circulation à vélo. Réaction de surprise évidente sur le visage blanc de la petite madame : « bicycle in Hong Kong ? Crazy traffic, dangerous. Impossible. Only highways. » Ah bon ! C’est vrai que l’aéroport est sur une île artificielle reliée par un pont qui est le seul accès sans voie cyclable. Alors là gros problème ! Les vélos en consigne : 400$ pour la semaine. Ici les « budgets hotel » se font rares et d’y aller avec les vélos démontés…impossible. Vous auriez du nous voir faisant la tournée des agences et essayant de négocier une chambre d’hôtel dont les prix varient autour de 200$ la nuit… C’est là qu’on commence à se sentir un peu tout nu.

En attendant Marie-Bri se meurt de faim. Elle découvre alors son dépanneur favori : le 7 eleven. Elle y retrouve alors son alimentation japonaise : du thé froid de toutes sortes, du café froid et des petits plats à réchauffer au micro-ondes. Après un repas frugal, on prend notre décision : un hôtel à 100 piastres la nuitée et, après négociation, ils acceptent d’emmener les vélos avec nous dans l’autobus navette de l’hôtel pour une charge supplémentaire.

Hôtel standard certes, mais propre avec une bouilloire pour se faire des ramen et du thé et internet gratuit dans le lobby. Disons que pour nous, c’est du gros luxe. Surtout après l’hôtel Namaskar de Delhi… En plus l’air climatisé fonctionne et il y a du papier de toilette, shampoing, brosse à dent et divers petits luxes inclus dans le prix.

Aujourd’hui on est allé voir à pied les pensions cheaps pour touristes indiquées dans notre guide. Pour 30 dollars de moins, il y a de la place pour stocker les vélos et c’est tout. Après en avoir discuté avec Bijou, nous avons décidé de prendre une semaine de repos luxueuse et de rester ici. Beaucoup moins compliqué et beaucoup plus confortable. Tant pis pour notre budget. Ici tout est cher, c’est comme ça, on économisera plus loin.

Pour ce qui est de la ville, ça peut ressembler à Tokyo, mais sans pistes ou voies cyclables. Peu de vélo. Donc pour les déménager remontés, ou pas, bonne chance ! Ils resteront donc dans leurs sacs cette semaine, on visitera à pied. No guilt, happy. Allons visiter cette métropole grandiose qu’est Hong Kong.

Marie-Bri et François